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Forcément, en ce qui concerne L'Etrange Noel de Monsieur Jack, passer après la magnificence du Blu-Ray n'est pas en faveur de ce DVD et pour bien savoir l'apprécier, il faudra faire abstraction du souvenir laissé par l'expérience en Haute Définition, de sa sensation de relief, de son piqué, et tout ce qui nous a littéralement envoûtés. Définition standard, donc, pour une image elle aussi standard et de tenue très correcte bénéficiant de tout ce qu'on pouvait espérer à ce niveau : une compression parfaite. C'est le cas puisque le transfert bénéficie d'une bonne gestion des noirs (même si là encore, il y a un fossé avec le Blu-Ray) et de traits particulièrement fins.
Bien que tiré du dernier master en date, ayant servi au rendu 3D de la dernière exploitation en salle, la copie ne créé pourtant pas de véritable fossé avec la précédente édition spéciale.
Pour les mêmes raisons qu'évoquées plus haut, le DVD se hisse difficilement à la perfection sonore imposée par le Blu-Ray, et il faut à nouveau en faire abstraction. La ligne éditoriale est en tout cas identique à celle de la précédente édition : VO Dolby Digital 5.1 contre VF DD5.1 et DTS ! Un choix pas fondamentalement judicieux puisque si la piste DTS grappille sans mal quelques décibels prononcés, le mixage français se montre bien moins imaginatif que l'original. Une manière de faussement tirer son épingle du jeu... La chanson d'introduction donne d'ailleurs le ton et les voix fantômatiques accusent d'un déplacement beaucoup plus fluide sur la VO. Là encore, pour pleinement en profiter, on ne saurait que trop vous conseiller de vous pencher sur le Blu-Ray...
L'interactivité de ce premier disque commence par une nouvelle piste de Commentaire audio, tranchant essentiellement avec celle de l'édition précédent par ses prestigieux prétendants : on sera ravi de voir que Tim Burton, le réalisateur Henry Sellick et le compositeur Danny Elfman sont de la partie. On le sera un peu moins en constatant qu'ils n'ont pas été enregistrés ensemble. Certes, l'information demeure la même que s'ils avaient été derrière le même micro mais il manque assurément ce sentiment de retrouvailles et de collégialité qui épice souvent l'exercice. Ne reste plus que les révélations complètes, détaillées et qui retracent cette fascinante aventure depuis qu'elle a intimement germé dans l'esprit fou de Burton, jusqu'au culte qui lui est voué aujourd'hui.
L'autre nouveauté est la section Que vois-je ? se focalisant sur l'attraction DisneyLand de la maison hantée, customisée à chaque période de Noël aux couleurs de l'univers de Mr Jack. Tout ou presque y est modifié (mannequins, musique, décors, accessoires) permettant aux visiteurs de redécouvrir cette visite guidée sous un angle nouveau. Nous avons donc une première vidéo La visite guidée (7min14), un brin raccourcie par rapport à la réalité, mais qui permet de suivre cette visite presque comme si nous y étions. Notons que la bande son est en Dolby Digital et que les effets de train fantôme fusent ça et là autour de nous. Cette vidéo bénéficie également d'une fonction pop up délivrant des informations sur ce qui se déroule à l'écran. L'attraction bénéficie également de son propre Making of (37min25) où techniciens et responsables artistiques dévoilent pièce par pièce les modifications effectuées.
Pour en savoir plus sur les origines du projet, Tim Burton nous propose une lecture de son Poème original (11min) par monsieur Christopher Lee en personne (un habitué de l'univers Burton, maintenant). Le tout sur une galerie de dessins, animés pour l'occasion. On y notera l'extrême fidélité du montage final, très proche des inspirations premières de l'auteur. Enfin, pour conclure ce premier disque, nous retrouverons le Making of (25min) dont la courte durée face à ce que proposent les mastodontes interactifs actuels ne perd pourtant rien de son intérêt. Tous les départements du film y sont couverts (musique, story-board, les marionnettes, l'animation, etc) via des durées pas forcément longues, mais qui en font une featurette très informative.
DVD 2
Il faut se rendre sur le second disque pour retrouver le dernier des bonus "inédits". Il s'agit d'une version partiellement remontée de Frankenweenie (30min), court-métrage déjà présenté sur l'ancienne édition mais dans un montage différent, accompagné d'une introduction de Tim Burton qui y présente quelques dessins de production du prochain long métrage d'animation qui s'en inspire.
Les scènes rallongées se présentent de deux façons. Les story-boards abandonnés (2min54) évoquant des séquences abandonnées car jugée trop complexes techniquement, dont surtout une dévoilant que Oogie Boogie n'est en réalité autre que le Dr Finkelstein dans un costume. Il faudra également compter sur Les animations abandonnées (5min03) dévoilant, entre autres, une discrète apparition de Tim Burton lui-même dans le film... enfin, ce qu'il en reste.
Une grosse section se dévoile ensuite dans le sous-menu Les différents mondes de L'étrange Noel de Mr Jack. Nous permettant d'observer, tour à tour, Halloween Town, Christmas Town et le monde réel, chaque bonus propose pour chaque personnage des visuels, dessins préparatoires et autres vidéos test d'animation. On y découvrira entre autres que Zéro, le chien fantôme de Jack, a bénéficié d'un effet de transparence avec une vieille méthode de reflet à travers une vitre. On notera également la présence d'un comparatif du film au story-board (3min46).
Enfin, outre les traditionnelles bandes annonces et galeries d'affiches, on retrouve l'autre court-métrage de Tim Burton, Vincent (5min54), film d'animation image par image simili autobiographique racontant l'histoire d'un petit garçon revivant les œuvres de Vincent Price. Le comédien prêta d'ailleurs sa voix à la narration pour l'occasion.
