Il semblerait que les films aient récemment fait l'objet d'une restauration de la part de la Toei. Malheureusement tous ne sont pas logés à la même enseigne, certains ayant été plus favorisés que d'autres... Tous les films présentés ici ne sont pas dépourvues de poussières et autres rayures, ce qui s'explique entre autres par leurs âges (les films ont quand même plus de 30 ans).
Les deux premiers opus par exemple, La Femme Scorpion et Elle s'appelait Scorpion, proposent un transfert aux couleurs très accentuées, certes en rapport avec cet esprit pop que l'on colle aux films, mais certainement trop exagérées pour être fidèles au travail du chef opérateur, Hanjiro Nakazawa. Ceci étant dit, le rouge du sang est écarlate, l'ambiance bleutée donne la chair de poule, et malgré tout, les noirs sont profonds. On remarquera que sur le premier épisode, le rendu des couleurs est plutôt chaud, loin de l'obscurité que l'on retrouvera dans les épisodes suivants. Sur ces deux épisodes, la compression est sans grand défaut apparent.
LA FEMME SCORPION : 16/20
ELLE S'APPELAIT SCORPION : 15/20
Le cas du dernier épisode de Shunya Ito est plus ardu. Certes nous n'avons pas vu La Tanière de la Bête en salle, ce qui nous empêche de réellement juger si la transfert est conforme aux désirs du réalisateur et son chef opérateur. La photographie est vraiment sombre, les noirs dominent très largement toutes les parties de l'image. Parce que cet épisode a une position singulière dans la série, cela ne choquera pas vraiment, mais on peut se demander si son transfert sur DVD suit fidèlement la volonté des techniciens du film. Par dessus tout, le vrai handicap reste le transfert, qui pêche par son encodage et génère un voile constant sur tout le film.
LA TANIERE DE LA BÊTE : 12/20
La Mélodie de la Rancune
Le transfert de La Mélodie de la Rancune est sans aucun doute le plus mauvais de tous. Couleurs délavées lorsqu'on sort dans ambiances bleutée, voile et flou constant, aucun piqué. A tout point de vue, une vraie déception.
LA MELODIE DE LA RANCUNE : 7/20
La Nouvelle Femme Scorpion: Prisonnière n°701
Pour finir, les transferts des deux derniers épisodes, les moins beaux plastiquement, sont tout à fait corrects. Le grain typique des productions de cette époque est bien présent, les quelques folies visuelles bien retranscrites et font réellement contre-point avec les scènes réalistes. L'épisode 5 est peut-être un chouilla trop sombre, mais ce n'est pas ça qui va rendre le film pire qu'il ne l'est déjà...
LA NOUVELLE FEMME SCORPION, PRISONNIERE N°701 : 14/20
LA NOUVELLE FEMME SCORPION, CACHOT X : 14/20
Tous les films nous sont présentés dans un Dolby Mono japonais bien classique. Pas grand chose à reprocher ici, la musique Shunsuke Kikuchi (oui, l'homme derrière la musique de Dragon Ball !) proche du travail de Morricone, est envoûtante, les cris des prisonnières se font bien entendre et les rares dialogues de Sasori fidèlement retranscrits.
Pathé a aussi ajouté à Elle s'appelait Scorpion une version française Dolby Stéréo récemment réalisée pour son exploitation à la télévision. Bien que la visionnage d'un tel film en français soit déconseillé, on avouera que le travail est loin d'être bâclé et plutôt fidèle à l'esprit de la version originale.
Pas grand chose à se mettre sous la dent à part des filmographies et les bandes annonces originales de chacun des films, proposées dans un état moyen. Mais avouons que ces dernières valent véritablement le détour !