Image :
4/20
Après la réussite du transfert de I Drink your blood (malgré une copie marquée par l'usure du temps), c'est le coeur confiant que nous avons glissé la galette dans notre platine. Hélas, trois fois hélas, Last house on dead end street est une déception (c'est un doux euphémisme) en regard des standards techniques actuels. Que le master ne soit pas tout frais n'est en soi en aucun cas un soucis, cette usure faisant partie intégrante du charme de tout film d'exploitation qui se respecte. Poussières, rayures, points noirs, instabilité, tout passe comme une lettre à la poste, cela fait partie de la règle du jeu.
On regrette en revanche ce voile couvrant avec constance l'image, le manque de définition qui rend tous les seconds plans flous, et par dessus tout la compression qui est disons-le une abomination. 3Mbps. C'est le débit vidéo moyen offert au cauchemar de Roger Watkins, là où on tourne habituellement sur d'autres films autour de 4,5Mbps-5Mbps. De désagréables amas de pixels se font omniprésents tout au long du métrage, entravant parfois l'immersion totale.
On notera enfin la présence de quelques plans gores issus d'une VHS.
Soyons honnêtes, Last house on dead end street une énorme claque, une expérience dérangeante qu'il faut vivre, même dans les conditions offertes par Neo Publishing.
On regrette en revanche ce voile couvrant avec constance l'image, le manque de définition qui rend tous les seconds plans flous, et par dessus tout la compression qui est disons-le une abomination. 3Mbps. C'est le débit vidéo moyen offert au cauchemar de Roger Watkins, là où on tourne habituellement sur d'autres films autour de 4,5Mbps-5Mbps. De désagréables amas de pixels se font omniprésents tout au long du métrage, entravant parfois l'immersion totale.
On notera enfin la présence de quelques plans gores issus d'une VHS.
Soyons honnêtes, Last house on dead end street une énorme claque, une expérience dérangeante qu'il faut vivre, même dans les conditions offertes par Neo Publishing.
plan issu d'une VHS
Son :
5/20
Moins calamiteuse que l'image, l'unique piste son offerte (Mono 2.0) reste selon toute attente parasitée par un souffle, des problèmes de mixage et de saturation sans doute davantage dus à la production même qu'à son âge. L'ensemble reste malgré tout audible tout du long. Et puis de toute façon, Last house on dead end street sans un mixage brouillon et foutraque serait beaucoup moins efficace.
Bonus :
6/20
Parce qu'il oeuvre pour faire découvrir des curiosités difficiles d'accès, Neo Publishing a l'habitude de blinder ses disques à ras bord de suppléments en tous genres. Pour cette édition labelisée Prestige, Neo a repris une partie des suppléments déjà présents sur le zone 1 édité par Barrel il y a quelques années (à savoir le commentaire audio avec Roger Watkins et l'éditeur du magazine Deep Red Chas Balun, les quatre courts-métrages de Roger Watkins commentés par ce dernier, les chutes de montage, les entretiens téléphoniques avec Roger Watkins et l'interview radio de Roger Watkins et Ken Fisher) tout en ajoutant un documentaire exclusif réalisé par Xavier Colon, avec la participation de Frank Henenlotter (réalisateur du culte Elmer le remue-méninges), Romain Le Vern et Frédéric Thibaut.
Commentaire audio du film par Roger Watkins et Chas Balun
Bien que prétendant ne pas avoir grand-chose à dire sur son film, Roger Watkins s'avère être un moulin à parole qui ne garde pas sa langue dans sa poche. La difficulté de réaliser un film avec un budget microscopique est bien entendu abordée mais c'est surtout en ce qui concerne sa relation avec le distributeur qu'il se montre loquace. Avouant détester le remontage du distributeur (la version du film que l'on connait tous), Watkins affirme qu'en plus des coupures opérées, c'est carrément tout le montage qui est stupide ! Et nous qui trouvions que ça faisait partie du "charme" du film... Il révèle de même que le film s'ouvrait par une séquence dans un abattoir qui durait pas moins d'une vingtaine de minutes (on en voit quelques plans au début du film), histoire d'assommer le spectateur avant de débuter les hostilités. Un commentaire audio qui reste anecdotique tout en étant informatif.
Odd Pictures, documentaire exclusif réalisé par Xavier Colon (23min)
Construit en trois temps, chacun soutenu par un intervenant différent, Odd Pictures propose un passionnant et nécessaire décryptage, tant sur le plan historique grâce à Frank Henenlotter (réalisateur du culte Elmer, le remue-meninges) qui était voir le film lors de sortie, que sur le plan analytique (parfois abscons) grâce au journaliste Romain Le Vern. Le journaliste et responsable du Festival toulousain Extrême Cinema Frédéric Thibault revient quant à lui sur la manière dont le mythe Last House... s'est construit et les différentes étapes de la redécouverte du film.
Les 4 courts-métrages avec commentaire de Roger Watkins (58 min) : Requiem, Masque of the Red Death, Ron Rico et Black Snow
Parce que Roger Watkins avait plaqué sur ses images de la musique dont il ne détenait pas les droits, ses quatre premiers courts métrages nous sont présentés accompagnés d'un commentaire audio du réalisateur. En soi pas vraiment palpitants, ces premiers essais filmiques permettent d'approfondir l'univers et les obsessions de ce cinglé.
Entretiens téléphoniques avec Roger Watkins (77 min)
On ne sait pour quelle raison (paranoïa ? maniaquerie ? juste parce que c'est rigolo ?), Watkins a enregistré pendant la production de son film quasiment tous ses appels téléphoniques en rapport avec celui-ci. Une quarantaine d'appels donc qui permettent de se faire une idée (si on en doutait) de la difficulté de monter un film d'horreur à petit budget.
Interview radio de Roger Watkins et Ken Fisher (55 min)
Interviewé par le présentateur radiophonique Ken Fisher, le réalisateur revient sur ses intentions et les difficultés rencontrées sur le tournage. Le son imparfait en fait un supplément d'un intérêt plus historique qu'autre chose.
The Fun House : scènes alternatives (4 min)
Deux scènes alternatives : l'ouverture (avec le titre The Fun House) et la fermeture du film.
Chutes de montage (18 min)
Présentées sans son ni même un commentaire audio du réalisateur pour expliquer leur écartement du montage final, ces chutes n'ont que très peu d'intérêt narratif et ressemblent plus à des plans de coupes ou de transition.
Bande-annonce du film
Vendre un film sans montrer une seule image dudit film est un exploit. Mais alors quand en plus on montre une gamine tout droit sortie d'un rip-off de L'Exorciste, ça frôle le foutage de gueule de la part des distributeurs. A noter que la voix-off reprend l'accroche de La Dernière maison sur la gauche de Mr Craven "it's only a movie".
Le disque est accompagné d'un livret collector de 16 pages "fourmillant d'infos rares compilées par Guillaume Richard (Trash Times)" dixit l'éditeur (nous n'avons pas eu l'objet entre les mains).