Si la plupart des plans manquent quelque peu d'éclat et si l'image tire souvent vers des coloris opaques, c'est pour mieux coller aux volontés artistiques du réalisateur. En effet, durant tout le film la palette colorimétrique s'attarde surtout sur des tonalités de couleurs aux accents sombres et ternes. Si les séquences tournées dans les rues et les appartements londoniens comportent peu de nuances, on appréciera les scènes de mer et celles tournées dans la campagne anglaise qui jouissent d'une luminosité agréable, cela faisant oublier le manque de transparence de certains plans de ville.
Le film s'ouvre sur la musique glaçante de Philip Glass à qui il fait appel pour la première fois. Celle-ci se montre tout du long particulièrement ouverte et d'une belle amplitude. Si, il faut bien l'avouer, les deux pistes proposées en Dolby Surround anglais et français ne cassent pas trois pattes à un canard, elles se montrent suffisamment audibles (le film se concentrant surtout sur les dialogues donc sur les enceintes frontales), claires et dynamiques pour remporter l'adhésion.