Image :
6/20
Le Voyage du ballon rouge nous est présenté dans un master chimique de grande qualité, sans aucun artefact visible. C'est en revanche au niveau du transfert que la déception se fait ressentir. L'image s'avère en effet bien trop sombre, comme si elle était couverte d'un voile. Le problème se pose aussi bien durant les séquences d'intérieur (moins gênant chez Suzanne/Binoche, car cela participe à l'effet cocooning de son appartement) que, plus grave, d'extérieur. Dommage car mis à part ce problème de la colorimétrie qui ne met pas vraiment en valeur le travail de l'habituel chef op' de HHH, Pin Bing Lee, la définition est bel et bien au rendez-vous et la compression sans faille.
Son :
7/20
Surprise ! La piste Stéréo (française bien évidemment) nous est offerte à un débit de 383 kbps, permettant ainsi le déploiement de l'univers sonore. Précis, limpide, tels sont les adjectifs qui nous viennent à l'esprit. Aucun souffle, rien ne perturbe la vision du film, bien au contraire, tout concoure pour nous immerger.
Bonus :
6/20
En sus des filmographies de HHH et de Juliette Binoche, on retrouve une interview de 26 minutes du cinéaste taiwanais dans lequel celui-ci avoue qu'il ne connaissait qu'assez mal Paris avant d'accepter la commande du Musée d'Orsay, et que le film d'Albert Lamorisse lui était même totalement inconnu. L'entretien se concentre au final principalement sur la conception des acteurs par le cinéaste, ce dernier ne leur imposant aucun dialogue, aucune ligne écrite. Les acteurs improvisent à même le plateau après concertation avec le cinéaste sur la direction qu'ils doivent prendre durant telle ou telle scène. Le but étant qu'ils s'approprient la scène et ses enjeux.
HHH ajoute que "les dialogues dans [ses] films ne sont pas essentiels", et qu'il "n'attache pas d'importance à cette question de la langue". En effet, "en ce qui concerne la compréhension de la langue, c'est une question de perception. Avec les sens, cette perception est affectée. Quand vous en vous focalisez pas sur les dialogues, votre vision des choses est plus intense. Autrement dit, vous saisissez plus de choses".
Le cinéaste avouera enfin que "les acteurs occidentaux sont plus indépendants que les acteurs chinois", ces derniers étant d'après lui plus sensibles au regard d'autrui.
HHH ajoute que "les dialogues dans [ses] films ne sont pas essentiels", et qu'il "n'attache pas d'importance à cette question de la langue". En effet, "en ce qui concerne la compréhension de la langue, c'est une question de perception. Avec les sens, cette perception est affectée. Quand vous en vous focalisez pas sur les dialogues, votre vision des choses est plus intense. Autrement dit, vous saisissez plus de choses".
Le cinéaste avouera enfin que "les acteurs occidentaux sont plus indépendants que les acteurs chinois", ces derniers étant d'après lui plus sensibles au regard d'autrui.