Même si le master N&B s'avère moins tranché et moins propre que celui d'Il Ferroviere, la copie de Meurtre à l'italienne demeure de fort bonne qualité. Notons toutefois divers décrochages des contrastes et plusieurs plans un peu plus altérés que d'autres. Il n'empêche que le piqué est souvent acéré, les scènes d'extérieur sont lumineuses, les noirs compacts et les gris harmonieux tandis que le grain s'avère absent nonobstant de petits fourmillements dans les arrière-fonds. Un certain nombre de scories et de rayures verticales persistent en dépit du soin énorme apporté lors de la restauration du film qui fête tout de même son demi-siècle.
Historien du cinéma et spécialiste du cinéma italien, Jean A. Gili se penche dans cette introduction sur la genèse du projet ayant conduit à la réalisation de Meurtre à l'italienne tout en développant la collaboration de Pietro Germi avec l'écrivain italien Carlo Emilio Gadda. Meurtre à l'italienne est en réalité inspiré par le roman de ce dernier intitulé L'Affreux Pastis de la rue des Merles, où Pietro Germi y a vu l'occasion de réaliser un film policier étant lui-même un fan du genre. Trop succinctement, notre interlocuteur aborde la carrière du réalisateur à la fin des années 50 qui prendra un véritable tournant après Meurtre à l'italienne.