La palette colorimétrique est significative du début des années 70 : verts pâles et marrons clairs, le rouge est à la limite de la saturation (voir l'ensemble de Monica Vitti dans le deuxième sketch), les visages quelque peu blafards et peu détaillés. Ces couleurs délavées sont néanmoins propres et la dominante bleue s'impose au fil des sketchs. Si la copie accuse quelques défauts de compression lors des balayages caméra (exemple de l'ouverture du troisième sketch) avec une infime granulation, le master est plus convenable bien qu'on aurait aimé au final plus de clarté et des contrastes moins accentués.
Le charme à l'italienne
A l'instar d'Il Boom et du Commissaire récemment critiqués, il ne faut pas vous attendre à un déluge d'effets ou à une piste mono d'origine percutante. L'ensemble demeure sourd même si les enceintes délivrent correctement la musique d'Armando Trovajoli, l'incontournable complice de Dino Risi. Un grésillement et une saturation accompagnent sporadiquement la vision du film sans pour autant irriter les tympans, les dialogues bien que bas parviennent à se maintenir correctement.