Test DVD : Nos Souvenirs Brûlés

Le transfert de Nos Souvenirs Brûlés est de toute beauté, il y manque seulement une définiton un chouïa plus précise pour emporter totalement l'adhésion. L'image est à la fois lumineuse et parfaitement contrastée, avec des noirs profonds et une compression quasi invisible. La palette colorimétrique retranscrit parfaitement l'esthétique à la fois douce et légèrement saturée du film, pour un résultat particulièrement agréable à l'oeil - sur les tons chauds notamment.

L'édition propose deux pistes Dolby Digital 5.1 de qualité équivalente, l'une en anglais et l'autre en français : pas de différence de puissance ni d'effet de pal speed-up à noter, un mixage similaire ou presque (les voix françaises doublées s'intègrent toujours moins naturellement à l'ensemble). Dans les deux cas, les musiques sont discrètes mais distillent la délicatesse recherchée tandis que les chansons se font nettement plus envahissantes, ce qui n'est pas un mal. Quant aux voix, elles se détachent bien sur l'enceinte centrale. Le souci provient plutôt des arrières, quasi muettes, et qui peinent par conséquent à créer l'effet environnant souhaité. Certes, l'ambiance intimiste du film n'est pas trahie, mais on attendait mieux.

Discussion autour de Nos Souvenirs Brûlés (20'26)
Ce documentaire promotionnel (dont les sous-titres se positionnent étrangement sur l'anglais par défaut) consiste en des interviews des principaux acteurs du projet :  la réalisatrice Suzanne Bier, le scénariste Allan Loeb, les producteurs Sam Mendes et Sam Mercer, les acteurs Halle Berry, Benicio del Toro, David Duchovny, Omar Benson Miller, Alison Lohman. Tous s'expriment sur le film, ses thèmatiques, ses personnages. On connaît d'avance le type de structure de ce genre de supplément, où tout le monde s'envoie de la pommade, où tous affirment que le destin les a amenés à rencontrer exactement les bonnes personnes au bon moment, etc. Il reste toutefois intéressant de connaître les premières impressions de Suzanne Bier, ce qui l'a motivée à réaliser le film, son point de vue sur ses acteurs, sa façon de travailler qui laisse place à l'improvisation. L'un des points les plus intéressants dans son discours concerne sa justification des nombreux très gros plans du film, dont aucun n'est là par hasard. Même chose en plus succinct avec Halle Berry et Benicio del Toro, qui donnent l'impression d'avoir vraiment réfléchi à leurs personnages respectifs. Côté making of en revanche, c'est un peu pauvre, mais l'essentiel est dit.





Scènes inédites (9'25)
Ce module propose sept scènes inédites, qu'il est possible de voir en lecture continue ou chacune séparément. Là encore, ce sont les sous-titres anglais qui apparaissent automatiquement et il faut chercher manuellement le sous-titrage français. L'imitation de Neal est une scène très courte et plutôt enjouée durant laquelle Omar Benson Miller amuse le fils de Halle Berry avec un numéro d'imitation devant le regard mélancolique de celle-ci. Nettement plus sordide, L'overdose de Dwayne nous entraîne dans le passé du personnage de Benicio del Toro, tandis que celui-ci apprend la mort de l'un de ses amis drogués. Howard teste Jerry prolonge les moments de complicité entre Benicio del Toro et John Carroll Lynch durant le quart d'heure jogging. Dans Jerry prépare le petit déjeuner, Benicio del Toro s'occupe des enfants en leur préparant leur repas du matin. Au final réunit Halle Berry et Benicio del Toro dans l'atelier de la première, dans une ambiance assez embarrassée. Petit déjeuner familial est plus anecdotique, à l'inverse de Audrey donne la commode à Jerry, qui complète bien Au final par une touche plus chaleureuse. Des petites scènes pas indispensables mais pas non plus désagréables à découvrir.




Les suppléments s'achèvent sur la bande-annonce cinéma (2'19) du film.