Image :
6/20
Est-ce parce que Osen la maudite est le seul film en costumes de cette première vague de romans pornos que les couleurs paraissent si délavées ? La colorimétrie du film de Noburo Tanaka partage les mêmes tons que La Femme aux seins percés ou La Chambre noire, mais l'impression que la photographie était conçue pour briller de milles feus demeure. Mais pour qui a vu le flamboyant La vie d'un tatoué de Seijun Suzuki ou le noir et blanc superbement contrasté du Rusty Knife de Toshio Matsuda, tous deux éclairés par le même homme (Kurataro Takamura), il y a de quoi s'interroger. Pour en rajouter sur la palette colorimétrique, on regrettera également que les noirs manquent autant de caractère. C'est plutôt dommage, d'autant que le transfert est par ailleurs loin d'être catastrophique. Le master est en effet immaculé et dénué de toutes scories, la définition est de mise et la compression parvient a rester invisible. Ainsi, mis à part la palette colorimétrique discutable (surtout au regard de la carrière de Takamura), le transfert fait son office.
Son :
7/20
Une seule et unique piste accompagne le film, la piste monophonique d'époque qui a d'ailleurs fait l'objet d'une restauration atténuant souffle, craquements et autres parasites sonores. Les dialogues sont clairs et bien mis à l'avant et c'est bien là le principal.
Bonus :
1/20
Aucun supplément. Pas même une petite présentation du film. Un court module analytique à destination des dvdphiles non initiés à l'immoralité dont font souvent preuve les productions de la Nikkatsu n'aurait pourtant pas été de trop.