Image :
8/20
L'éditeur ne faillit pas à sa réputation et propose de nouveau un transfert d'une précision inouïe. L'image atteint un niveau de détails époustouflant soutenu par une compression irréprochable qui ne se laisse jamais démonter par la fixité des plans. En parfait accord avec le souvenir que nous avons de la projection salle, la palette colorimétrique offre des teintes radieuses et parfaitement saturées ainsi qu'une grande solidité des contrastes. On regrettera simplement le manque de relief des séquences nocturnes faisant perdre aux noirs de leur robustesse. Un transfert qui reste malgré tout une belle réussite.
Son :
8/20
Qui aurait dit il y a quelques années à Patar et Aubier que le home made Panique au village serait un jour édité en DVD accompagné d'une piste DTS 5.1 aurait gentiment été moqué. Mais le passage au grand écran de Cowboy et Indien change la donne. Wild Side Vidéo semble avoir décidé depuis quelques mois de privilégier le DTS au Dolby Digital, et la majorité des amplis les décodant, ce n'est pas nous qui feront la fine bouche. Le DTS mi-débit précis et aiguisé offre une jolie clarté à l'univers sonore du tandem belge : les dialogues se détachent agréablement de l'ensemble, les effets sonores sont restitués avec une pureté que jamais nous aurions imaginé et le rock dionysiaque danse sur les surrounds. Ca reste bien entendu très loin de devenir notre nouveau disque de démo, mais nos oreilles aiment. Bien que faisant plus office de piste de sauvegarde pour les malheureux non équipés en home cinema, la piste stéréophonique de son côté demeure tout à fait convaincante.
Bonus :
7/20
On commence par le making of qui rassemble une belle brochette de comédiens (Bouli Lanners), cinéastes (Patar et Aubier bien entendu mais également Fabrice du Welz), énergumènes belges (Godin) et autres connaissances de Patar et Aubier se relaient devant la caméra afin d'expliquer la rencontre des deux compères, leurs premiers pas dans l'animation, les débuts de Panique au village (comme court de fin d'étude) ainsi que leur univers artistique et humoristique.
Nous trouverons également une multitude de scènes coupées de quelques secondes chacune et l'on peut aisément imaginer les raisons pour lesquelles elles ont été mises de côté. Non qu'elles alourdissent le récit, seulement elles ne participent pas à son avancée.
On se tournera rapidement du côté du module rassemblant les versions crayonnées de certaines scènes. Le cinéma d'animation étant un travail de longue haleine, les animateurs ne peuvent se permettre de perdre du temps sur des séquences qui ne sont pas certaines de fonctionner. Une erreur et c'est plusieurs semaines de travail qui peuvent être balancées à la poubelle. Dernière étape avant le tournage, la réalisation d'un animatic - sorte de brouillon du film qui se présente sous la forme d'un story-board animé - permet ainsi de rapidement se rendre compte de ce qui fonctionne ou non.
Répond également à l'appel le film de fin d'étude des deux réalisateurs (un prototype de Panique au village tel que nous le connaissons) ainsi que son épisode remake de la série. Une galerie de photos et la bande annonce du film complètent le disque.