Malgré une compression numérique parfois perfectible, la palette colorimétrique printanière du film est joliment restituée à travers ce master lumineux et immaculé. Les teintes chaudes (gammes dorées) et froides (omniprésence de nuances bleues) se fondent à merveille tandis que les plans rapprochés se révèlent les plus détaillés. Si l’on perd en piqué durant les séquences sombres et nocturnes, la saturation des couleurs flatte la rétine et les contrastes sont élégants.
Nous vous conseillons d'opter directement pour la piste Dolby Digital 5.1, percutante pendant 1h30 grâce à l'omniprésence des basses fracassantes du groupe Sonic Youth mais aussi de morceaux plus classiques comme le Somewhere de Tom Waits. L'ouverture frontale demeure éclatante, les dialogues toujours distincts sur la centrale tandis que les surround distillent de nombreuses ambiances naturelles tout en soutenant et spatialisant colossalement la bande-son du film. La stéréo possède également un relief et une ampleur inattendus même si l'on y perd l'effet d'immersion notamment musical de la piste DD 5.1.
Making of (27min32)
A travers ce making of simple mais assez complet, vous découvrirez de nombreuses images issues du tournage de Love like blood (titre original de Simon Werner a disparu) entrecoupées de nombreux entretiens passés avec le réalisateur Fabrice Gobert, de la célèbre directrice de la photo Agnès Godard (grande collaboratrice de Claire Denis sur une douzaine de films), et des comédiens Jules Pelissier (Jérémie), Ana Girardot (Alice), Laurent Delbecque (Simon) et Arthur Mazet (Rabier). Fabrice Gobert passe en revue l'écriture du scénario (quelques éléments sont tirés de son adolescence), le choix des éclairages spécifiques à chaque personnage (tout comme chaque thème musical) et le mixage, tandis que les jeunes acteurs nous présentent leurs personnages respectifs.
L'interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.