Image :
7/20
Cette édition collector de Tachiguishi est constituée de deux disques, le premier comprenant le film uniquement et le second les bonus. Il ne faut pas se fier au nombre réduit de suppléments - deux, ou trois si on tient compte des bandes-annonces -, ceux-ci se révélant non seulement très longs (près de deux heures au total) mais aussi très riches en contenu, ménageant bien des révélations sur le film lui-même comme sur la personnalité passionnante de son réalisateur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.
Son :
6/20
Cette édition collector de Tachiguishi est constituée de deux disques, le premier comprenant le film uniquement et le second les bonus. Il ne faut pas se fier au nombre réduit de suppléments - deux, ou trois si on tient compte des bandes-annonces -, ceux-ci se révélant non seulement très longs (près de deux heures au total) mais aussi très riches en contenu, ménageant bien des révélations sur le film lui-même comme sur la personnalité passionnante de son réalisateur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.
Bonus :
9/20
Cette édition collector de Tachiguishi est constituée de deux disques, le premier comprenant le film uniquement et le second les bonus. Il ne faut pas se fier au nombre réduit de suppléments - deux, ou trois si on tient compte des bandes-annonces -, ceux-ci se révélant non seulement très longs (près de deux heures au total) mais aussi très riches en contenu, ménageant bien des révélations sur le film lui-même comme sur la personnalité passionnante de son réalisateur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.
Making of (1h23)
Ce long making of, réalisé à partir d'une caméra HDV durant tout le tournage et au-delà, se concentre sur les aspects techniques qui ont présidé à l'élaboration de Tachiguishi. Avant d'en venir au travail effectué par l'équipe 3D à partir du storyboard dessiné par Oshii, un long passage est consacré aux prises de vue réelles et aux innombrables clichés pris par le caméraman Keiichi Sakazaki en vue d'être intégrés au décor animé. L'occasion de découvrir Mitsuhisa Ishikawa, Toshio Suzuki, Mako Hyôdô, Shinji Higuchi, Katsuya Terada, Kenji Kawai ou encore Kenji Kamiyama en train de prendre des poses improbables devant un écran bleu. Et de constater à quel point tout ce beau monde semble s'amuser, Mamoru Oshii le premier.
La deuxième partie du documentaire nous présente le duo IKIF responsable du procédé de Super Live-mation. Tokumitsu Kifune et Sonoko Ishida expliquent qu'ils ont eu beaucoup de latitude pour prendre des initiatives une fois que le réalisateur avait décrit le rendu qu'il recherchait. Mais le plus étonnant est d'apprendre que la plupart des images 3D ont été ensuite réalisées par des étudiants, pour certains débutants en infographie ! L'essentiel de cette partie consiste en une explication détaillée du procédé complexe utilisé pour obtenir le résultat voulu, qui met notamment à contribution la technique "Ezura Magic" (du nom du responsable des effets visuels) et le logiciel Mitsubachi (pour assembler le tout sans risquer de faire d'erreur). On passe ensuite à la musique de Kenji Kawai et au son de Kazuhiro Wakabayashi, avant de s'intéresser au doublage avec les acteurs du film et le narrateur Kôichi Yamadera. Il est amusant en soi de voir Mamoru Oshii et M. Wakabayashi éclater de rire devant chaque scène une fois qu'elle est doublée. Le documentaire s'achève dans la bonne humeur avec la projection du film et les réactions des acteurs et du réalisateur, puis par la session de questions/réponses de Mamoru Oshii avec le public. Au final, on se retrouve avec un supplément exhaustif et très intéressant, qui vaut le coup autant pour les fans de Tachiguishi que pour ceux de Mamoru Oshii en général, le réalisateur révélant au passage un sens de l'humour qu'on ne lui connaissait pas. Pour finir, ne surtout pas manquer le générique de clôture du reportage, qui présente tous les participants au film de manière drôle et très fidèle à l'esprit du film.
Interview de Mamoru Oshii (27min10)
L'interview se présente sous forme d'un entretien entre Mamoru Oshii et Kenta Fukasaku (Battle Royale II : Requiem), qui se connaissent bien pour avoir déjà travaillé ensemble. L'interview s'intéresse à la façon dont Mamoru Oshii crée ses personnages, ce à quoi ce dernier répond de manière très précise. On apprend notamment qu'il commence par imaginer l'univers d'une oeuvre, les personnages venant en dernier dans le processus de création. Tachiguishi serait donc un cas à part puisque les personnages étaient plus ou moins prédéfinis depuis le début. Ce qui est intéressant, c'est que les observations et analyses de Kenta Fukasaku sont pertinentes et permettent au réalisateur de s'attarder vraiment sur les thématiques du film. Il détaille la symbolique des protagonistes et en particulier celle des personnages-clés que sont Ginji gobe-la-lune et Ogin-aux-croquettes. Très ancrés dans leur époque, ceux-ci sont à opposer aux personnages de la seconde partie, moins profonds, plus pragmatiques. La signifiation liée aux plats consommés durant le film n'est pas non plus laissée de côté. Comme on a déjà pu le constater dans le making of où il se permettait quelques remarques très acerbes sur le Japon d'aujourd'hui, Mamoru Oshii n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à dire les choses sans détour, notamment lorsqu'il affirme qu'il est quasiment impossible aujourd'hui de réaliser un film sur les hors-la-loi au Japon. Il en dit bien plus encore dans cette interview très riche qui forme décidément avec le making of qui précède un duo de suppléments de première qualité.
Le deuxième disque propose d'autre part les bandes-annonces des autres titres de l'éditeur.