On le sait, l'éditeur au chat qui miaule a pour habitude de soigner les éditions DVD de ses chouchous. On se souvient que La Nuit nous appartient fut le premier à bénéficier d'une sortie sur support haute définition, Two Lovers bénéficie aujourd'hui sur DVD d'un joli DTS 5.1 encodé à mi-débit (768Kbps) qui vient s'ajouter à une piste DD5.1 française (448Kbps) ainsi qu'à une piste Stéréo anglaise (192Kbps). Nous passerons rapidement sur cette dernière destinée aux non possesseurs de home cinema pour en directement venir aux deux pistes 5.1 proposant une balance parfaite entre voix, effets sonores et musiques d'opéra. On appréciera que celles-ci tirent profit du caisson de basse, notamment lorsque Joaquin Phoenix perd pied (la première séquence sur la jetée ainsi que dans la ruelle à la fin). Bien que les ambiances ressortent plus sur la piste Dolby Digital française que sur le DTS anglais, elles sont de loin beaucoup plus naturelles et nuancées sur le DTS, si bien qu'on préférera de loin la subtilité sonore de cette dernière au mixage français "pétaradant".
James Gray : retour aux sources (22')
Le cinéaste revient sur les films qui ont forgé sa cinéphilie (Apocalypse Now, Le Parrain, Raging Bull), sur sa découverte des grands auteurs américains (pour lui, principalement de grands conteurs), européens (observateurs des comportements humains) et asiatiques (créateurs d'atmosphère) ainsi que sur son admiration pour le maître du dilemme, du conflit, William Shakespeare, qu'il ne découvrit réellement que très tardivement.
Entretien avec James Gray (26')
Ce module se concentre essentiellement sur le film, le cinéaste révélant avoir voulu réaliser une mise à jour des Nuits blanches de Dostoïevski, le personnage interprété par Joaquin Phoenix (une version émotionnellement outrancière et puérile de nous) témoignant de l'emphase des sentiments chère à l'écrivain russe. D'où la difficulté de rechercher l'émotion pure sans tomber dans le soap opera. James Gray évoque également les méthodes de travail de Phoenix et Gwyneth Paltrow, le premier plus porté sur l'improvisation s'améliore de prise en prise tandis que la seconde est "plus technique" et donne tout dès la première prise. Cet entretien se conclut sur un James Gray attristé que Joaquin Phoenix prennent sa retraire du cinéma pour se consacrer à sa carrière de rappeur. Une "retraite" de plus en plus mise en doute cela dit en passant, toute cette histoire ressemblant finalement plus à une bonne grosse blague secondée par Casey Affleck qui réalise un documenteur sur cette "conversion".