Comme l'indique le chef opérateur Yves Angelo (réalisateur du Colonel Chabert, directeur de la photographie attitré d'Alain Corneau) dans son entretien, les choix esthétiques se sont portés sur des couleurs marron, légèrement désaturées et grises. Force est de constater que ces partis-pris passent relativement mal le cap du petit écran et de nombreux troubles viennent altérer le visionnage, notamment durant la première partie où le piqué laisse sérieusement à désirer. La caméra à l'épaule entraîne divers soucis de définition, les détails manquent cruellement à l'appel, mais heureusement le master est immaculé, les plans rapprochés se font plus précis et relèvent la note technique.
Nous sommes tout d'abord saisis par la fracassante ouverture frontale exsudant l'hymne national russe entonné par les Choeurs de l'Armée Rouge mais il faut bien admettre que l'on déchante très rapidement. S'il n'y a rien à redire concernant la délivrance des dialogues et de la belle restitution des compositions de Chostakovitch, les latérales demeurent malheureusement au point mort durant toute la projection et le caisson de basses est aux abonnés absents. La stéréo est amplement suffisante d'autant plus que le caractère intimiste du film est joliment délivré avec des dialogues saisissants et un mixage homogène.
Interview du réalisateur Marc Dugain et de Marina Hands (7min54)
Issus du site internet Studiocanal.com, ces entretiens croisés destinés à la promotion du film sont constamment entrecoupés d'images du film et de la bande-annonce. Au final on ne retient malheureusement pas grand-chose, mis à part les propos de Marina Hands, plus éloquente que Marc Dugain qui justifie de son côté certains partis-pris formels et thématiques.
Interview du chef opérateur Yves Angelo (25min28)
Le directeur de la photographie Yves Angelo, ayant officié sur Tous les matins du monde ou Germinal, traite longuement et de manière technique son approche visuelle d'Une exécution ordinaire. Malgré quelques redondances, ce véritable exposé énonce point par point les soucis rencontrés lors du tournage, les choix de couleurs et le travail caméra à l'épaule.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min38).