Une exécution ordinaire
Le 03/02/2010 à 08:03Par Sabrina Piazzi
A l'instar d'Eric-Emmanuel Schmitt ou de Philippe Claudel, l'écrivain Marc Dugain (auteur de La Chambre des officiers) fait ses premiers pas derrière la caméra avec Une exécution ordinaire, qui adapte pour l'occasion son propre roman. Au-delà de l'impressionnante transformation physique d'André Dussollier (monolithique mais évitant la caricature) en Joseph Staline, le film pèche par son manque d'ambition et de crédibilité, son côté théâtral figé, une photo approximative et un rythme lent. Si la langue française pose évidemment problème et entraîne un manque d'empathie envers le personnage de Marina Hands, la grande force du film réside dans la reconstitution de la Terreur, prenant forme dans la cruauté des dialogues et l'impassibilité du dictateur. Foncièrement académique mais ne manquant pas d'attraits.