Le générique bariolé rappelant furieusement celui de Juno donne le ton avec une douce luminosité, des contrastes denses et une palette colorimétrique variée et souvent éclatante. Même si l'image paraît parfois trop douce, le piqué est souvent étonnant de précision et les yeux espiègles de Pierre Richard sont perçants. Seuls les gros plans manquent peut-être de détails. Si l'usage du 2.35 n'était à vrai dire pas approprié, le cadre large offre quelques plans d'une agréable profondeur et la solide compression assure un confort de visionnage qu'on était loin d'imaginer pour cette petite comédie.
La piste 5.1 assure au niveau des basses, pourtant les latérales ne s'affirment que pour mettre en relief la musique, certes très présente, mais noyant quelque peu les voix des comédiens sur les avants qui manquent cruellement de précision. C'est finalement la stéréo qui s'annonce plus dynamique et homogène. Cette dernière, percutante et incisive, offre aux spectateurs les meilleures conditions d'écoute tandis que la piste 5.1 ne distille ses ambiances (de rue, de bureau) qu'avec parcimonie.
Interviews (53min29)
Pierre Richard (3min31), Lambert Wilson (6min11) et Antoine Duléry (6min50) ouvrent les entretiens, disons le d'emblée superflus, en présentant leur personnage respectif tout en revenant sur ce qui les a attiré en lisant le scénario ainsi que sur le travail en collaboration avec le réalisateur Thomas Gilou. Nous ne saurons que trop vous conseiller de vous diriger directement sur l'entretien dense et brillant de ce dernier (37min37) qui évoque posément son travail avec chacun des comédiens, parle du cinéma qu'il aime (la Comédie à l'italienne), aborde le côté technique de la mise en scène puis de la post-production.
L'interactivité se clôt sur un making of (5min) composé d'une succession de vignettes issues du tournage du film, complétant celles vues durant l'entretien de Thomas Gilou.