Image :
9/20
Tournés l'un à la suite de l'autre en numérique (avec la Panavision HD-900F utilisée par Georges Lucas sur Star Wars : Episode II - L'Attaque des Clones) Un Millier d'années de bonnes prières et La Princesse du Nebraska sont pourtant esthétiquement à mille lieues l'un de l'autre, le premier étant intégralement composé de plans larges fixes et le second intégralement tourné caméra à l'épaule. Deux approches esthétiques antagonistes qui se retrouvent ici sublimées par d'irréprochables transferts.
L'écrasement des perspectives et les tons majoritairement bruns d'Un Millier d'années de bonnes prières sont ici subtilement retranscrits, ne vampirisant jamais l'image au point de la rendre triste et morne. Encodée à un débit effarant de 9Mbps, l'image jouit d'une remarquable définition et ne se trouve jamais victime d'un quelconque artefact de compression. Ca grouille parfois lors des séquences nocturnes ou très sombres (dans la salle de cinéma par exemple), mais c'était déjà le cas sur le master d'origine.
Egalement tourné en numérique mais recadré en 2.35, La Princesse du Nebraska ne souffre d'aucun défaut. Le film bénéficie d'un impeccable transfert de source numérique à source numérique et d'un encodage à 9Mpbs permettant une définition et une fluidité de tous les instants ainsi qu'un portage respectueux de la photogaphie froide et bleuté.
Alors que le diptyque ci-dessus se déployait sur deux disques, Chan is Missing et Dim Sum se partagent en revanche une seule et même galette. Ils jouissent malgré tout d'un confortable encodage à 6Mbps faisant littéralement éclater la photographie de Michael Chin. Quelques griffures subsistent certes, mais les copies chimiques ont visiblement fait l'objet d'une sérieuse restauration. Si l'on ajoute à cela un transfert restituant le faux naturalisme de Dim Sum et le noir et blanc très contrasté et granuleux (16mm oblige) de Chan is Missing, il ne nous reste plus qu'à applaudir des deux mains le respectueux travail de l'éditeur.
L'écrasement des perspectives et les tons majoritairement bruns d'Un Millier d'années de bonnes prières sont ici subtilement retranscrits, ne vampirisant jamais l'image au point de la rendre triste et morne. Encodée à un débit effarant de 9Mbps, l'image jouit d'une remarquable définition et ne se trouve jamais victime d'un quelconque artefact de compression. Ca grouille parfois lors des séquences nocturnes ou très sombres (dans la salle de cinéma par exemple), mais c'était déjà le cas sur le master d'origine.
Egalement tourné en numérique mais recadré en 2.35, La Princesse du Nebraska ne souffre d'aucun défaut. Le film bénéficie d'un impeccable transfert de source numérique à source numérique et d'un encodage à 9Mpbs permettant une définition et une fluidité de tous les instants ainsi qu'un portage respectueux de la photogaphie froide et bleuté.
Alors que le diptyque ci-dessus se déployait sur deux disques, Chan is Missing et Dim Sum se partagent en revanche une seule et même galette. Ils jouissent malgré tout d'un confortable encodage à 6Mbps faisant littéralement éclater la photographie de Michael Chin. Quelques griffures subsistent certes, mais les copies chimiques ont visiblement fait l'objet d'une sérieuse restauration. Si l'on ajoute à cela un transfert restituant le faux naturalisme de Dim Sum et le noir et blanc très contrasté et granuleux (16mm oblige) de Chan is Missing, il ne nous reste plus qu'à applaudir des deux mains le respectueux travail de l'éditeur.
Son :
6/20
C'est là où le bât blesse. Ayant tout misé sur l'image de ses titres, l'éditeur a un poil délaissé la partie sonore. Les films n'ont en effet droit qu'à une piste maigrement encodée à 128Kbps alors que le 192Kbps fait habituellement loi. Ce n'est pas pour autant que celles-ci sont catastrophiques, mais nul doute qu'une compression moins lourde aurait fait des merveilles.
Les deux plus anciens films sont présentés en Mono 2.0 et le diptyque en Stéréo. Wayne Wang privilégie - pour tous les films mis à part La Princesse du Nebraska - les dialogues à l'ambiance sonore (on remarquera d'ailleurs la quasi-absence de musique), et suivant cette optique, chacune des pistes remplit parfaitement son contrat. Les dialogues sont clairs et précis, parfois un poil sourds sur les pistes monophoniques, mais ces soucis sont surtout dus aux conditions de tournage de l'époque. En ce qui concerne le dernier film du lot, Wang cherchait à obtenir du pris sur le vif et laissait allégrement l'ambiance sonore des différents lieux (boîte de nuit, aéroport, centre commercial) se déployer. Ce n'est pas pour autant que les dialogues sont écrasés puisqu'ils restent ici bien mis en avant.
Les deux plus anciens films sont présentés en Mono 2.0 et le diptyque en Stéréo. Wayne Wang privilégie - pour tous les films mis à part La Princesse du Nebraska - les dialogues à l'ambiance sonore (on remarquera d'ailleurs la quasi-absence de musique), et suivant cette optique, chacune des pistes remplit parfaitement son contrat. Les dialogues sont clairs et précis, parfois un poil sourds sur les pistes monophoniques, mais ces soucis sont surtout dus aux conditions de tournage de l'époque. En ce qui concerne le dernier film du lot, Wang cherchait à obtenir du pris sur le vif et laissait allégrement l'ambiance sonore des différents lieux (boîte de nuit, aéroport, centre commercial) se déployer. Ce n'est pas pour autant que les dialogues sont écrasés puisqu'ils restent ici bien mis en avant.
Bonus :
6/20
Seuls deux suppléments se battent en duel sur les trois disques : une interview de Wayne Wang (15') datant de Juin 2008 à quelques semaines de la sortie française de Un Millier d'années de bonnes prières et La Princesse du Nebraska ainsi que les scènes coupées de Dim Sum (10'). C'est peu mais c'est sans compter sur l'évident plaisir du cinéaste à parler de son travail. Celui-ci revient largement sur la genèse des deux films, basés respectivement sur un roman et une nouvelle de l'écrivaine Yiyun Li. C'est parce que le budget alloué à Un Millier d'années de bonnes prières n'avait pas été entièrement utilisé que le cinéaste a reçu l'accord de son producteur de réaliser La Princesse du Nebraska avec l'excédent. A l'inverse de Brooklyn Boogie et Smoke, ces deux films n'étaient initialement pas conçus comme un diptyque. Cependant il aime à les assumer ainsi, un diptyque pouvant selon lui être porté par une thématique identique tout en étant radicalement différent. L'interview se clôt sur un petit commentaire amer sur Hollywood, le cinéaste déplorant que "les films plus modestes, plus personnels, plus humains [y soient] sacrifiés", et en prenant l'exemple du bâclé et prétentieux Juno (et ce n'est pas l'auteur de ces lignes qui le contredira) regrette que le cinéma américain dit indépendant ne soit "plus aussi créatif et novateur" mais essaie "seulement de se faire remarquer par Hollywood".