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Bienvenue à Zombieland

Le 05/11/2009 à 17:27
Par
Notre avis
7 10

Comédie mais pas parodie, Bienvenue à Zombieland n'est pas exempt de défauts mais séduit par son humour décalé, ses personnages barjos et attachants, et ses clins d'œil multiples à la culture pop des années 80 et 90. Un cocktail attrayant qui aurait peut-être gagné à bénéficier de moyens supérieurs mais qui, grâce à un casting bien trouvé (Woody Harrelson, excellent), a au moins pour mérite d'offrir près d'1h30 de franche rigolade.

Découvrez ci-dessous la critique Bienvenue à Zombieland


Critique du film Bienvenue à Zombieland

On l'attendait un peu au tournant, de peur d'assister à une parodie prenant de haut le genre sur lequel il surfe ouvertement et qui a connu un certain regain depuis le génial 28 Jours Plus Tard de Danny Boyle. Fort heureusement, nous ne sommes plus dans la période post-Scream des années 90 et le spoof movie est bel et bien passé de mode. A l'arrivée, Bienvenue à Zombieland s'avère constituer une sympathique petite surprise. Pour les aficionados de films d'horreur d'une part, puisqu'ils s'y retrouveront sans difficulté, mais aussi pour les simples amateurs de notes d'humour décalé, dont le film s'avère déborder généreusement. Ce premier long métrage de Ruben Fleischer, inconnu au bataillon, n'est pas exempt de quelques défauts mais remplit aisément son cahier des charges, à commencer par celui de nous offrir près d'une heure et demie de rigolade.

 

Critique du film Bienvenue à Zombieland

 

Plus comédie que film d'horreur, Bienvenue à Zombieland déploie son récit rocambolesque en s'appuyant sur le point de vue de Columbus (Jesse Eisenberg), un jeune homme qui n'a a priori rien du héros endurci que l'on retrouve habituellement dans ce style de film mais qui a pourtant survécu à la transformation du monde des humains en territoire zombie, moyennant une série de règles de survie qui seront habilement énoncées tout au long du film. Plus qu'à la menace zombie en elle-même, matérialisée par des scènes plus comiques qu'autre chose (le premier rencard qui tourne au cauchemar), Bienvenue à Zombieland s'intéresse avant tout au rapprochement entre Columbus et les personnages qui vont croiser son chemin. Il y a tout d'abord le pittoresque Tallahassee, campé par un Woody Harrelson en mode cowboy décontracté mais un peu à l'ouest, mais aussi Wichita (Emma Stone) et Little Rock (Abigail Breslin), deux sœurs roublardes qui n'auront de cesse que de les arnaquer mais qui vont partager malgré elles leur sort pendant un petit bout de trajet. Tout ce beau monde va en effet s'embarquer dans un voyage improvisé transformant Bienvenue à Zombieland en une sorte road movie post-apocalyptique au cours duquel chacun va peu à peu se dévoiler. On reprochera au film quelques petites baisses de rythme ici et là, ou encore la sous exploitation - faute de moyens sans doute - de certaines bonnes idées (la fête foraine, notamment), mais force est de reconnaître que l'action fonctionne plutôt bien et qu'il s'avère très facile d'entrer dans le délire de Ruben Fleischer grâce à un humour décalé et sans fausse note.

 

Critique du film Bienvenue à Zombieland

 

 

La bonne surprise, c'est donc que Ruben Fleischer ne se compromet pas en délivrant un film se contentant de parodier les derniers succès au box-office. Ce qui n'empêche pas Bienvenue à Zombieland de demeurer un film référentiel. Mais si l'on pourra voir quelques inspirations du côté de 28 jours plus tard, l'essentiel des clins d'œil trouve ses sources ailleurs. Plus précisément dans cette culture pop des années 80 et 90 dont le film transpire à travers ses nombreuses citations, les looks et les obsessions de ses personnages (Woody Harrelson délicieusement ringard) ou encore les rencontres insolites qu'ils feront lors de leurs escales (l'intervention de Bill Murray réserve quelques grands moments). En ce sens, on pourrait qualifier Bienvenue à Zombieland de film générationnel puisqu'il parlera indubitablement aux trentenaires d'aujourd'hui, même si la jeune classe ne sera pas mise de côté puisque ses préoccupations seront évoquées par le biais du personnage de Little Rock, qui ne connaît certes pas grand-chose à Ghostbuster mais cloue le bec des adultes avec ses propres références. Et après tout, pourquoi pas. Une telle accumulation de clins d'œil aurait pu lasser mais a au contraire pour effet de rendre les personnages d'autant plus attachants, comme si leurs films cultes, même les plus mineurs (la sortie d'Anaconda citée en événement), ou leurs friandises préférés (les fameux Twinkies, véritablement synonyme de malbouffe aux Etats-Unis) constituaient le seul lien affectif qui les reliait à leur existence d'avant la catastrophe. En cela, Bienvenue à Zombieland frappe juste : notre identité culturelle ne découle pas uniquement de la Culture avec un grand C mais aussi de nos petits « délires » et péchés mignons personnels. On approuve.

 








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