Cannes 2010 : You will meet a tall dark stranger
Le 15/05/2010 à 15:20Par Aurélie Vautrin
Notre avis
Nouvelle chronique sur la vie quotidienne et ses petits tracas, le dernier Woody Allen en date s'intéresse une nouvelle fois aux névroses de ses compatriotes. La peur de vieillir surtout, l'envie de plaire plus que tout, les tracas de l'amour et de la fidélité, le temps qui passe pour chacun d'entre nous, la peur du futur puis l'issue fatale qui fait partie de la vie. Telles sont les grandes lignes d'un Woody Allen pur jus, sans doute plus obsédé par la mort qu'il ne l'a jamais été. Mais le cinéaste sait traiter avec finesse de sujets graves. Ainsi, le film reste caustique et toujours drôle grâce aux dialogues ciselés, mais malheureusement sans surprises par rapport à tout ce que l'on a déjà pu voir du réalisateur. D'autant que Woody Allen joue parfois un peu trop la carte de la facilité, usant de clichés qui desservent de temps en temps le propos. Sans parler de l'énoooorme clin d'oeil final...
Heureusement, les nouveaux venus au casting s'en donnent à coeur joie. Naomi Watts et Josh Brolin, mais surtout Anthony Hopkins, hilarant en vieux de vieille nous faisant sa crise de la soixantaine, accroché aux bras d'une Lucy Punch hilarante en greluche intéressée.
Alors avouons-le, You will meet a tall dark stranger n'est pas un immense cru, mais un très bon vin que l'on déguste tout de même avec appétit et délice.