Redline
Le 20/09/2011 à 22:52Par Maxime Chevalier
Notre avis
Critique Redline
Redline, c'est de l'action non stop à en faire décoller la rétine orchestrée par un prodige en la matière, Takeshi Koike, à qui nous devons déjà le segment World Record d'Animatrix (un athlète bat le record du monde et découvre l'existence de la Matrice), d'après un scénario de Katsuhito Ishii, réalisateur inclassable capable de signer une chronique familiale fantaisiste (The Taste of Tea trailer) avant d'enchaîner sur une pelloche WTF totalement déjantée (Funky Forest : The First Contact trailer). Redline se situe dans cette dernière veine.
REDLINE TRAILER
Dans une galaxie lointaine, très lointaine, JP est sélectionné pour concourir à Redline, une prestigieuse course clandestine où s'affrontent une fois tous les cinq ans les meilleurs pilotes de l'univers. Une seule règle : pas de règle. Tous les coups sont permis. La course est organisée cette fois-ci sur la planète Roboworld malgré le refus catégorique des autorités militaires. Les pilotes devront ainsi slalomer entre les autres concurrents pour espérer être les premiers à franchir la ligne d'arrivée et, s'ils veulent y parvenir en un seul morceau, éviter l'armée de robots bien décidée à se débarrasser de tous ces fous du volants.L’histoire de ce spin off à Trava - Fist Planet (un OAV barré signé Katsuhito Ishii malheureusement inédit chez nous) n'est qu'un prétexte à une galerie de personnages loufoques (qu'on croirait tout droit sortis de la Cantina de Star Wars) stéréotypés plus cools tu meurs (il n'y a qu'à voir JP, pilote de course casse-cou coiffé d'une banane à la Elvis) et à une course à la mort intergalactique survoltée où les bolides filent à toute berzingue, et se balancent des Scuds et autres missiles de destruction massive sur le coin de la tronche. Ceux qui auraient espérés découvrir derrière le vrombissement des moteurs et le crissement des pneus un trip sous acide aussi extrême que le pourtant familial Speed Racer (une explosion de couleurs pour un final éjaculatoire) ou la pertinence du conte existentialiste Mind Game (une seconde chance est à portée de main) pourront prétexter que Redline n'est rien de plus qu'une démo technique confondant hystérie et dynamisme. Et si on ne leur donnera pas tord, difficile de longtemps faire la fine bouche devant cette ahurissante expérience sensorielle saturée de couleurs bariolées qui pousse l'animation dans ses derniers retranchements (tout est dessiné à la main !). On ressort littéralement vidé, le sourire aux lèvres, suppliant d'en reprendre une dose.