Et soudain tout le monde me manque

Deux ans après Jusqu'à toi (porté par de bonnes critiques), la réalisatrice Jennifer Devoldère retrouve Mélanie Laurent pour Et soudain tout le monde me manque, nouvelle comédie douce-amère centrée cette fois sur la famille et ses petits tracas... Ou plutôt les relations père-fille autour desquelles gravite une petite famille particulièrement farfelue. D'un thème forcément éculé et sans cesse ressassé par l'ensemble du cinéma français, la cinéaste nous livre un film mignon, à la fois doux, tendre et poétique – même s'il n'atteint pas le niveau d'autres références du genre. Mais loin de vouloir révolutionner quoi que ce soit Et soudaint tout le monde me manque se place en film choral pile dans l'air du temps, et réussissant la gageure de nous faire passer du rire aux larmes en un clin d'oeil. Dommage qu'à force de s'éparpiller en cherchant à s'attaquer à tant d'autres sujets (l'art, l'humour, l'adoption), Jennifer Devoldère perde parfois de vue son objectif et reste ainsi quelque peu à la surface des choses. Reste un film léger, lunaire, porté par des acteurs très justes (mention à Géraldine Nakache, drôle à souhait) qui, s'il ne fait pas de mal à personne, devrait faire du bien à certains. Et c'est déjà pas mal.