ETRANGE FESTIVAL : Amoklauf
Le 14/09/2009 à 16:59Par Yann Rutledge
Notre avis
Postal et Rampage en sont les dernières évidences, mais quinze ans auparavant, le cinéaste présentait déjà des signes misanthropiques aigus.
Probablement influencé par Schramm de Jörg Buttgereit, notre ami accouchait d'un film étouffant dans lequel un homme taciturne et introverti s'enfilait à longueurs de journées jeux télévisés débilisants, Faces of Death et films porno. Soyons clair, Amoklauf n'est pas le chef d'oeuvre oublié de Uwe Boll. La photo blafarde transpire trop le mimétisme de Buttgereit ou du fauché Clean, Shaven de Lodge Kerrigan pour véritablement être honnête. Du nihilisme forcé en un sens qui pourtant fonctionne, ce bon vieux Uwe Boll parvenant à effleurer le chaos psychique ayant envahi ce proscrit à l'aide d'un montage éclaté suffoquant. Grande réussite également la tuerie cathartique (composée d'une centaine de plans sur une dizaine de minutes !) clôturant cette chute libre.