Expendables 2
Le 06/08/2012 à 18:04Par Camille Solal
Notre avis
Critique Expendables 2
On en attendait pas moins et les fans seront aux anges, la grande nouveauté de cet opus se nomme bel et bien Jean-Claude Van Damme. Au-delà des savoureuses apparitions de Chuck Norris, c’est bien le Muscles from Brussels qui attire l’attention dans un nouveau rôle de méchant, 24 ans après celui, oubliable, de L’Arme Absolue. Hélas, triple fois hélas, notre belge préféré est finalement très peu présent à l’écran (de même pour le, pourtant génial, Scott Adkins) et, pire encore, son personnage ne donnera aucun vrai fil à retordre à la fameuse équipe de gros bras.
Car si le face-à-face attendu entre Barney Ross et ce Jean Vilain (oui, sans rire, c'est son nom), a finalement lieu, il manque néanmoins à Van Damme le temps nécessaire pour construire son personnage, lui offrir un relief, un statut de parfait challenger et ainsi faire monter en puissance cette fameuse confrontation finale qui arrive ici, malheureusement, comme un cheveu sur la soupe. Un énorme regret donc, surtout lorsqu’on ressent le potentiel du personnage (et de l’acteur) dans un rôle de bad guy que seule une poignée d’acteurs pourraient combler sans dépareiller avec le style de la saga (Wesley Snipes, Steven Seagal voire même Lorenzo Lamas, pour la blague).
Toujours coincé à l’âge d’or de Planet Hollywood, le réalisateur Simon West (Les Ailes de l’Enfer) emballe le tout avec la conscience du bon petit faiseur des années 90. Pour autant, si le film manque cruellement d’audace (notamment durant les scènes de close combat), ce serait lui faire un faux procès que de le critiquer parce qu’il n’est pas The Raid. Certes le film est là où on l'attend et ne surprend jamais mais, dans sa volonté inaltérable d’en donner au spectateur pour son argent, ce deuxième opus se révèle bien plus décomplexé que son prédécesseur et rempli son objectif avec une facilité déconcertante : le fun est là, immédiat et indéniable. Mieux, en permettant à des membres de sa team de faire bande à part, Sylvester Stallone évite de reproduire les errerements du premier volet durant lequel il suivait chaque personnage pour se perdre dans une surabondance inutile de caractérisations. Ici, l'autoroute est déjà toute tracée, le bulldozer paré et il ne manquera plus au spectateur qu'à accrocher sa ceinture pour apprécier le show.
Finalement, Expendables 2, avec la présence de JCVD, d’un amusant "Chuck Norris fact", d’une vraie séquence d’action avec Arnorld Schwarzenegger et Bruce Willis et de punchlines à tout va, s’adresse avant tout aux aficionados du genre, le brossant dans le sens du poil en lui jetant à la gueule ce qu’il est venu chercher, ni plus ni moins. Et comme le film vous donnera aussi envie de chiquer du tabac et de palper vos nouveaux testicules en adamantium tout en récitant des psaumes à votre mitraillette en plastique, d’aucun dirait que ce voyage au pays de la testostérone était donc particulièrement... cool !