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Frozen Days

Le 21/11/2007 à 09:24
Par
Notre avis
8 10

Avec Frozen Days, Danny Lerner signe un premier long métrage très réussi entre drame psychologique et thriller hallucinatoire, dont le scénario tordu et l'ambiance cauchemardesque continuent de faire leur petit effet, une fois la projection terminée.


Critique Frozen Days

Tourné entièrement de nuit pour un budget dérisoire, avec une équipe réduite au minimum syndical, Frozen Days mérite à bien des égards de figurer parmi les bonnes surprises de ce mois de novembre. Pour son premier long métrage, le réalisateur/scénariste israélien Danny Lerner nous entraîne l'air de rien dans un dédale psychotique tel qu'on n'en avait pas goûté à l'écran depuis bien longtemps. L'air de rien, parce que le film commence de manière plutôt innocente, en se focalisant sur les étranges pérégrinations de sa téméraire héroïne, occupée à squatter les appartements vides, à dealer des substances illicites ou à suivre des inconnus qu'elle a rencontrés sur des chats internet. Le quotidien très libre de Meow - c'est le surnom qu'elle donne à ses partenaires virtuels - va pourtant basculer à partir du moment où elle se retrouve impliquée dans un tragique accident survenu dans la discothèque de Tel Aviv où elle avait justement donné rendez-vous à l'un de ces hommes, un certain Alex Kaplan. Si elle parvient à s'en sortir sans grand dommage, ce n'est pas le cas de ce dernier, transporté à l'hôpital pour de graves brûlures.

 

Critique Critique Frozen Days 

De petit film indépendant sympathique et un peu intrigant, Frozen Days se transforme alors en un voyage oppressant et imprévisible, plus passionnant à mesure que les minutes s'écoulent. Le goût du réalisateur pour les cadrages très resserrés, parfois déstabilisants, le travail effectué sur les contrastes de la photographie en noir et blanc prennent tout leur sens tandis que Meow, hantée par la culpabilité, prend possession de l'appartement puis de l'identité et de la vie de cet Alex Kaplan dont elle n'a pourtant entrevu la silhouette que durant quelques minutes, peu avant le drame. Maintenant un espace de plus en plus poreux entre délire et réalité, Danny Lerner manipule le spectateur avec une habileté indéniable, la caméra toujours rivée sur les faits et gestes de Meow qui reste de bout en bout notre seul repère au sein de ce trip paranoïaque souvent dérangeant. Il est grandement soutenu dans sa tâche par la formidable prestation de sa comédienne principale, Anat Klausner, qui habite chaque plan de sa présence fascinante et se métamorphose littéralement sous nos yeux. La réussite de Frozen Days tient véritablement à la réunion de ces deux talents dont on espère entendre de nouveau parler prochainement.

 

Critique Critique Frozen Days






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