I am because we are
Le 25/03/2009 à 07:59Par Sabrina Piazzi
Au-delà de son montage publicitaire inapproprié et d'un goût souvent douteux, I am because we are ne laisse évidemment pas indifférent et permet d'éclairer le spectateur sur les conditions de vie au Malawi, le deuxième pays le plus pauvre d'Afrique où vivent un million d'orphelins dont les parents sont morts du SIDA. Même si Madonna (productrice et narratrice) apparaît brièvement en s'auto-congratulant un peu trop poussivement quand elle évoque sa procédure d'adoption du petit malawite (qui a fait couler beaucoup d'encre), force est de constater que le film est bien écrit mais l'évocation politique du pays demeure trop insignifiante et la forme dessert profondément le fond. Le film a au moins le mérite de lancer un appel sincère à la solidarité bien que certaines images restent réservées à un public averti. Nathan Rissman, ancien jardinier de Madonna (véridique), démontre qu'on ne s'improvise pas cinéaste surtout à vocation humanitaire et même si le message altruiste passe à la fin du film, le manque de subtilité marque plus les mémoires que la morale en outre banale et convenue.