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Il Etait une fois...

Le 20/11/2007 à 08:22
Par
Notre avis
6 10

Voilà qui permet donc à tout l'univers Disney de rire de lui-même et de pasticher les plus gros clichés dans le plus grand respect de ses œuvres phares. En tout cas tout le monde se marre (James Marsden, énorme) dans ce retour à l'age d'or du cinéma de divertissement familial où les dimensions s'entrecroisent, où leurs habitants respectifs peinent à s'adapter à leurs nouvelles formes et où les monstres prennent vie... Non sans rendre un hommage magistral à une longue carrière quasi encyclopédique dont l'oncle Walt lui-même serait certainement fier. Parce que, bien utilisée, la naïveté n'est pas un défaut, Il était une fois reste assurément le programme s'adressant directement aux enfants le moins bêtifiant de cette fin d'année...


Critique Il Etait une fois...

Il était une fois un grand homme, puis un studio du même nom, qui a réinventé - pour ne pas dire inventé tout court - la position de l'animation crayonnée au cinéma. Un genre à part entière qui s'est démocratisé comme un incontournable média au fil des années grâce à une certaine Blanche-Neige, laissant derrière elle une traînée de paillettes féeriques et quelques clichés mielleux. Des clichés souvent copiés, parfois égalés ces dernières années, mais surtout tournés en dérision par une concurrence impartiale chargeant sur la "niaiserie Disneyienne" à grand coups de gags rectaux comme cheval de bataille.

 

Alors que pets et rots ne font plus rire personne (en considérant qu'ils y soient un jour parvenus), Il Etait une fois s'impose comme la meilleure réponse possible à Shrek en lui démontrant qu'un pastiche peut être à la fois efficace, respectueux et assez fin pour contourner le graveleux. Mais il le renvoie surtout dans son marais de part sa lecture diablement intelligente.

 

Critique Il Etait une fois...

 

C'est donc l'histoire d'un pays enchanteur, coloré, chantant où une gentille princesse, un méchant ogre vert (non, pas celui auquel vous pensez), un chevalier blanc qui va et qui vole au secours d'innocents, des écureuils qui parlent et une vilaine reine se côtoient dans la plus pure tradition des contes de fée. Lorsque le vaillant Edward sauve la belle Giselle (un melting-pot de Cendrillon, Blanche Neige et leurs consoeurs), les contraignant tous les deux au mariage le lendemain même, l'infâme Belle-mère craint pour son trône. La seule solution : envoyer la jeune donzelle dans une dimension où personne n'est heureux... New York. Alors que les deux tourtereaux se cherchent dans la Grosse Pomme, la belle Giselle découvrira que l'on peut aimer les gens progressivement, en apprenant à les connaître. Lorsque le bellâtre est en plus le beau docteur de Grey's Anatomy, son idéologie perd tout son (ses) sens...

 

Critique Il Etait une fois...

 

Dans son concept, Il Etait une fois satisfait deux fantasmes de cinéphile. Et bien plus encore le fidèle public du studio. D'abord il réactualise sa position sur les états de mœurs, notamment sur le romantisme de petites filles un peu cheap véhiculé dans les histoires de princes et princesses. Il faut savoir rire de ce qu'on a mis en place jadis, surtout lorsque certaines idées paraissent désuètes. Ensuite il propose de redécouvrir "en vrai" certains morceaux anthologiques de l'histoire du dessin animé maison, ayant gravé les rétines de tous ages. On pourra toujours débattre à charge de la nostalgie facile, mais il y a quelque chose de particulièrement réjouissant à observer la folle relecture de Blanche Neige et les sept nains, où la princesse remet à neuf un appart de Manhattan avec l'aide de pigeons, rats et autres cafards en lieu et place des animaux de la forêt. Tout comme les échanges de pommes empoisonnées et même l'assaut final du dragon sur un building New-Yorkais même si l'aspect cartoon du monstre le laisse derrière le souvenir effrayant de son modèle dans La Belle au bois Dormant...

 

Critique Il Etait une fois...

 

Mais tout ça c'est du bonus puisque le discours du film est ailleurs : l'amour fou, le pur, le dur, nourri par les écrits anciens est ici cantonné aux fantaisies multiples. Celles de la première partie du film animée en 2D (un bonheur) , comme celles de la version live où les chansonnettes enivrantes  - et donc débiles dans le monde réel - sont réservés à des personnages presque échappés de l'asile, non sans livrer une scène de comédie musicale du meilleur cru. En gros, Disney va jusqu'à remettre en question les fondements du mariage en soulignant qu'une bonne séparation, temporaire ou définitive, ne fait parfois pas de mal. De quoi traumatiser n'importe quelle Cendrillon au rabais. Tout n'est pas écrit, même dans les plus beaux contes...







Il était une fois...

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