Kaamelott Premier Volet : le roi a-t-il réussi son retour ? - notre critique
Le 19/10/2023 à 14:22Par Pierre Champleboux
Après plus d’une décennie d’attente, Kaamelott est enfin de retour. Si la joie de retrouver Arthur, Perceval et Caradoc est bien présente, ce passage au long-métrage laisse cependant un sentiment de frustration. Si les moyens ont été mis pour offrir un spectacle plus impressionnant que sur le petit écran, le souffle épique de l’aventure peine à se faire sentir. Souvent filmé comme une production télévisuelle, souffrant de plusieurs problèmes de montage, de rythme, ou encore de jeu, ce premier volet laisse également une impression d’inachevé qui donne l’impression d’avoir affaire à mise en place un peu poussive de la trilogie à venir. En l’état, le film n’est pas mauvais, mais on espère que la suite des aventures d’Arthur feront davantage honneur à sa légende et aux grands écrans sur lesquels elle sera projetée.
Ça y est ! La suite de Kaamelott est enfin là ! Et il faut bien l’avouer : dès les premières minutes du film, le plaisir est au rendez-vous. On retrouve l’univers inimitable créé par Alexandre Astier, et tous les vieux copains que nous n’avions pas vu depuis plus de dix ans. L’humour fait toujours mouche, les dialogues sont toujours aussi impeccables.
Rapidement, on découvre de nouveaux personnages et ce n’est pas pour nous déplaire : Guillaume Galienne, Sting et Clovis Cornillac livrent des performances qui ont de quoi faire rougir les vieux de la vieille et s’intègrent parfaitement dans l’univers de la safe. La musique, à la fois douce, discrète, mais aussi épique, porte admirablement l’aventure. Malheureusement quelques ombres viennent ternir ce premier volet cinématographique.
Tourné en Alexa 65, Kaamelott offre souvent de très beaux clairs obscurs. Toutefois, les choix de cadrages, bien souvent en gros plans, donnent à l’ensemble une facture pour le moins télévisuelle.
Côté montage, c’est souvent la débandade (un faux raccord assez flagrant est visible dés le début du film). Le récit, entrecoupé de flashbacks dont le sens reste à définir, se traîne et manque de rythme, fait disparaître sans crier gare des personnages (Alerte enlèvement sur Alain Chabat) et oublie de nous en présenter d’autres. On peine parfois à comprendre les choix qui ont poussé Alexandre Astier à faire durer des scènes qui auraient mérité d’être écourtées et à en simplifier d’autres à l’extrême.
Peut-être qu’une version longue est dans les tuyaux. Peut être que des questions laissées sans réponse feront sens à la vue du second volet. Mais en l’état, Kaamelott peine souvent à justifier sa présence dans les salles obscures, et le souffle épique attendu n’est pas présent pour le moment. Le tout manque d’envergure et fait parfois penser que l’argent a manqué pour créer un véritable spectacle digne du grand écran.
Pour autant, ce premier volet n’est pas une déception. Le plaisir est là, l’univers est toujours le même et il est bon de retrouver Arthur et sa bande. On attendait simplement d’Alexandre Astier, qui a par ailleurs signé deux très bons Astérix animés, un film plus maitrisé et abouti.
Mais soyons clairs : nous n’en avons pas gros, et nous attendons avec impatience de découvrir la suite des aventures d’Arthur, qui, on l’espère, saura nous épater et offrir au roi de Bretagne un divertissement spectaculaire à sa mesure.