L'an 1 : des débuts difficiles
Le 12/08/2009 à 10:50Par Michèle Bori
L'an 1 : des debuts difficiles marque la rencontre de trois amoureux de la comédie, au style pas forcément compatibles. D'abord Harold Ramis, réalisateur, ex-génie des années 80 et 90 à qui l'on doit plusieurs bobines savoureuses (Vacation, tiré d'un scénario de John Hughes, Multiplicity et bien sûr, son chef d'œuvre Un jour sans fin) mais qui déçoit depuis plusieurs années (les deux Mafia Blues, Faux Amis, Endiablé). Ensuite, Jack Black, comédien qu'on ne présente plus, qui aime être sous le feu des projecteurs pour se laisser aller à quelques improvisations scabreuses dont il a le secret. Et enfin Judd Apatow, producteur, qui en moins de 10 ans a réussi à s'octroyer le titre de pape de la comédie US grâce à des productions telles que Supergrave, En cloque, mode d'emploi ou encore Step Brothers. Trois bonhommes, trois humours différents. Et cela se ressent sur L'an 1 : des debuts difficiles, qui fait un peu office de gloubiboulga comique, et dans lequel chacun des trois artistes apporte à son tour sa petite touche personnelle, au détriment d'une véritable cohérence scénaristique, artistique et humoristique. Et dire que le résultat à l'écran est déséquilibré relèverait de l'euphémisme ! Jack Black en fait des caisses, Michael Cera fait du Michael Cera (c'est triste à son âge d'être déjà enfermé dans un type de rôle), Ramis semble peu inspiré derrière sa caméra et la "patapato" ne transparaît que dans les apparitions de quelques seconds rôles savoureux (Paul Rudd, Bill Hader, Christopher Mintz-Plasse, David Cross et Hank Azaria), les seuls à réussir à tirer leur épingle de ce jeu au final très bancal. L'an 1 : des debuts difficiles, un croisement improbable entre RRRrrrr !!! et La vie de Brian, avec des vrais morceaux de 10.000 et d'Astérix aux Jeux Olympiques dedans ...