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Raiponce

Le 10/11/2010 à 10:26
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Notre avis
8 10 Disney cherche depuis quelques années à retrouver dans ses dessin animés l'éclat de ses plus grands classiques et Raiponce marque ouvertement un grand pas en avant dans cette direction. L'équipe derrière a compris la recette et l'applique humblement : fil rouge clair et simple, personnages certes "déjà vus" mais über-charismatiques, chansons efficaces (beaucoup plus que dans La Princesse et la Grenouille), humour pour tout le monde et, en plus, parfois ravageur (le cheval !) ainsi qu'une cible enfantine certes mais sans oublier les adultes. Un cocktail parfaitement équilibré, accompagné en plus d'une beauté graphique indéniable, mais manquant encore un peu d'épique dans la mise en scène et souffrant de longueurs. Avec Raiponce, Disney continue à tâtonner pour retrouver sa fraîcheur d'antan et creuse dans la bonne direction. Raiponce nous rappelle plus que jamais la recette des contes de fée made in Disney qui nous ont plu lorsque nous étions petits. C'est sans doute le compliment le plus juste qu'on puisse lui faire.
Découvrez ci-dessous la critique de Raiponce

Critique Raiponce
Critique Raiponce

Pixar a su redéfinir à travers ses films ce qu'un "classique de Disney" devait être aujourd'hui, établissant une sorte de recette du "classique moderne", au moment même où Disney Animation pataugeait depuis Tarzan avec des dessins animés poussifs, à peine regardables à l'époque et carrément jetés aux orties aujourd'hui (La Planète au trésor, Atlantis, Chicken Little, The Wild, ...). Depuis qu'il a repris la tête de Disney Animation, John Lasseter fait le ménage, vire le réalisateur de American Dog pour transformer le projet en Volt, change le destin de Toy Story 3 (passé du direct-to-video au blockbuster engrangeant plus d'un milliard de dollars à travers le monde) et redistribue les cartes sur Rapunzel, devenu entre temps Raiponce, en rappelant derrière la caméra le co-réalisateur de Volt et un de ses compères. Certes au passage Lasseter s'égare parfois, avec La Princesse et la Grenouille par exemple, qui avait commis l'erreur d'aller copier les classiques des années 90, en en perdant toute inspiration, se perdant dans une laideur graphique et une fadeur générale, des personnages aux dialogues en passant par la musique et les chansons. Une épreuve déprimante à néanmoins contrebalancer par ses intentions : Lasseter cherche la recette du classique, il fouine partout dans sa sensibilité d'artiste pour retrouver ce qu'il a aimé chez Disney lorsqu'il était enfant, et sa grande créativité l'aide à explorer de nombreuses pistes..

Critique Critique Raiponce

Mais si la conception de La Princesse et la Grenouille a littéralement été expédiée en moins de trois ans (entre l'idée du film et sa sortie en salles), celle de Raiponce a été beaucoup plus longue, les origines du projet remontant littéralement à l'époque de Walt Disney lui-même. Et ça se sent ! Des années de recherche, de conceptions graphiques, parfois recommencées à zéro, et récupérées par les deux réalisateurs Nathan Greno et Byron Howard. La marque des deux compères qui ont déjà travaillé sur Volt se reconnaît tout de suite, à savoir une efficacité sur le découpage, sur l'humour et l'équilibre dans les dialogues et le scénario. En quelques mots, on ne s'embête pas une grande majorité du film, que ce soit grâce aux personnages, tous charismatiques jusqu'au bout des ongles, aux chansons qui alternent le consommable-oubliable au véritablement inspiré, et même graphiquement puisque Raiponce repousse les standards dans son style, mélangeant cartoon et un photo-réalisme saisissant, avec au détour quelques scènes incroyablement inspirées (l'envol des lanternes de nuit). De quoi rappeler au passage que, dans le même style, les 4 films Shrek sont artistiquement à l'ouest. Un parallèle qui ne s'arrête pas là puisque la "modernisation" du conte de fée est parfaite chez Raiponce et complètement has-been chez Shrek, qui ne basait sa recette que sur des références culturelles ponctuelles (la star ac, les peoples, etc).

Critique Critique Raiponce

Même si Raiponce est un film dont les ingrédients n'ont été assemblés qu'en deux ans, une certaine spontanéité s'en ressent, notamment dans les gags visuels et principalement sur le personnage de Maximus, cheval dépourvu de parole et véritable star du film, dont le langage comique est uniquement dans ses attitudes. Mais surtout chaque personnage du film bénéficie d'une personnalité bien propre, qu'il soit parmi les principaux ou les plus secondaires. A ce titre, un exemple frappe à travers une bande de voleurs, qui a son importance dans l'histoire, et dont chaque membre est parfaitement distinguable des autres. Un tour de force, discret, mais pas si évident et surtout révélateur de la maîtrise d'une grande partie du film.

Car oui, on pourra toujours reprocher à Raiponce de contenir quelques longueurs dans ses dialogues, dans certaines chansons (reprises en plus), et de ne pas assez vite rentrer dans le vif du sujet. Qu'importe. Cette revisite à la fois classique et très moderne des contes de fée donne des leçons de cinéma à ses confrères et laisse augurer du meilleur quant à l'avenir des productions Disney.





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