Star Wars 7 : notre critique du film événement
Le 16/12/2015 à 09:01Par La Rédaction
Critique de Star Wars 7
(ou tout ce qu'on peut dire sur Star Wars 7 sans spoiler)
- Star Wars 7 est tout ce qu'on attendait d'un film Star Wars et, plus largement encore, d'un bon film de science-fiction. Il signe un retour aux sources salvateur à tout ce qui a fait le succès de la saga : oubliez les préquelles, le film a cette fois une structure narrative très proche de l'Épisode 4. Certains y verront d'ailleurs une solution de facilité mais chez FilmsActu on préfèrera tout de même parler d'hommage appuyé plutôt que de remake.
- Les "petits nouveaux" Daisy Ridley, John Boyega, Adam Driver et Oscar Isaac sont bichonnés avec des scènes d'action et d'émotion qui permettent à chacun de briller. Soyez rassurés, la relève est définitivement assurée.
- Courageuse, combative, lumineuse et terriblement attachante, Rey met à l'amende Katniss Everdeen, Tris Prior et toutes les autres héroïnes torturées de films pour adolescent(e)s. Daisy Ridley est très impressionnante dans son tout premier rôle au cinéma. Elle est LA révélation de l'année.
- Le duo Rey / Finn fonctionne à la perfection. Entre humour, dynamisme et un remarquable sens du rythme, ils tiennent ensemble et à bout de bras tout le premier acte du film en insuflant une fraîcheur et une fougue salvatrices.
- Jouant à fond la carte de la nostalgie, cet épisode permet aussi de renouer avec des personnages qui ont fait le succès de la saga. D'ailleurs, fan service oblige, chaque apparition de figures emblématiques est fortement appuyée, savamment conçue pour laisser le temps au public de réagir à sa guise (applaudissements, hurlements et autres gargarismes orgasmiques). Bourré d’une auto-dérision qui arrive à démystifier leur statut iconique (les blagues sur la vieillesse de Han Solo ou le côté archaïque du Faucon Millenium), le film demeure néanmoins respectueux de l’attachement qui lie ces personnages entre eux et aux spectateurs. Jusqu'à émouvoir, parfois.
- En ce qui concerne les méchants du film, les Stormtroopers tirent toujours aussi mal et leur base est toujours aussi mal protégée... Kylo Ren, en revanche, quelque part entre le côté torturé de Dark Vador et le dynamisme d’un Dark Maul, impressionne de bout en bout avec son déjà fameux sabre laser à double garde. Moins manichéen que ces prédécesseurs, le personnage est rempli de zones d'ombres qui intriguent et fascinent à la fois.
- Vous allez vouloir acheter une réplique de BB-8 en sortant de la salle de cinéma. Car Star Wars 7 est avant tout une grosse machine hollywoodienne prédisposée à vendre des millions de produits dérivés et que ce nouveau droïde va très vite emporter votre adhésion, au même titre que R2-D2 à l'époque.
- Comme promis, une large place est gardée aux animatroniques et à un bestiaire entièrement renouvelé. Même si le film est bien sûr bourré d'effets spéciaux, on ressent toujours ce côté authentique qui a consacré la trilogie originale et dont l'absence a, hélas, annihilé la prélogie.
- Ne souhaitant pas réitérer l'erreur des films Star Trek, le réalisateur J.J. Abrams nous fait voyager aux confins de la galaxie à travers d'intenses poursuites spatiales, sans jamais que la découverte de ces nouvelles planètes aux environnements riches et variés ne semble poussive dans le déroulement de l'intrigue.
- La séquence finale est la plus belle de toute la saga.
- Le film manque un poil d'originalité et d'un brin de folie tant dans la mise en scène que dans le scénario (avec un ressort dramatique familial éculé) mais le cahier des charges était tellement écrasant qu'on ne peut que féliciter J.J. Abrams d'avoir réussi à remettre Star Wars dans le droit chemin. Le film est beau, très bien rythmé, efficace, parfois émouvant et souvent prenant. Un film de fan pour les fans qui n'oublie cependant pas de poser les bases d'une toute nouvelle saga. En effet, Le Réveil de La Force est avant tout une parfaite rampe de lancement pour un Épisode 8 qui saura, on l'espère, s'affranchir de certains codes et figures attendues et voler de ses propres ailes... Vers une (nouvelle) galaxie lointaine. Très lointaine.