The Women

Ne faisons pas traîner le suspense : The Women est un mauvais film. Sorte de sous-sous-sous Sex and the city (dont il plagie honteusement les personnages de Samantha et Carrie), mélangé à un peu de Desperate Housewives pour l'aspect "femme au foyer qui voudrait s'émanciper", The Women accumule les clichés, les situations déjà vues ailleurs et les histoires de coucheries/jalousie/vengeance/amitié/relations-mère-fille qui ne servent qu'à palier un manque de propos affligeant. On ne retiendra à la limite que l'étalage de stars, has-been pour certaines, has-never-been pour d'autres, qui s'efforceront à faire vivre ces femmes aux traits réduits au strict minimum. Meg Ryan est celle qui s'est faite avoir par son mari ; Annette Bening celle qui s'est faite avoir par son patron ; Carrie Fisher celle qui se comportera comme un homme (donc en méchante) ; Bette Midler celle qui, mariée cinq fois, aura l'expérience des mecs ; Jada Pinkett Smith celle qui au contraire n'en aura pas (et oui, elle est lesbienne) ; et enfin, cerise sur le gâteau, Eva Mendes la latina mangeuse d'homme, mauvaise et manipulatrice, qui en plus d'être pimbêche n'appartient pas à la même CSP que les quatre héroïnes. Un peu réducteur non ? Faussement misandre oui. Un comble pour un film soit disant libéré du chromosome Y, qui mis à part dans son dernier plan ne montrera jamais un mâle, mais qui en parlera souvent pour dire à quel point il peut être méchant, intéressé, ignare, et menteur... mais indispensable dans la vie de ces femmes qui ne peuvent exister autrement qu'à travers leurs rapports avec la gent masculine. Plus retrograde tu meurs, preuve qu'English et ses scénaristes n'ont rien compris à leur sujet, qu'ils parviennent à rendre misogyne sans le faire exprès.

"Un film où tous les acteurs sont des actrices". Voilà donc comment nous est vendu The Women. En effet, c'est bien la seule chose que l'on retiendra.

Pour les amateurs, Femmes de George Cukor, dont The Women est le remake, ressort dans quelques salles le même jour au cinéma.