Whatever Works
Le 02/06/2009 à 01:42Par Kevin Prin
C'est presque un vieux film de Woody Allen qui arrive cette année : avec son scénario écrit il y a 30 ans, Whatever Works navigue plus dans les eaux de ses premiers films que dans celles de Match Point. Et pourtant, cette véritable psychothérapie de 1h30, abordant jusqu'à la relation amoureuse entre un homme âgé et une jeune fille (un sujet qu'il est impossible de ne pas relier à la vie de Woody), manque encore de la maturité dont il faisait preuve à ses débuts. Tissé sur un enchaînement de dialogues remarquablement bien écrits et bien méchants, Whatever Works donne l'impression de ne pas savoir sur quel pied danser. Un temps bien réac (la vision de la jeunesse fait parfois peur), un temps plutôt progressif, présentant des personnages marginaux revenant à « leur normalité » (l'homo refoulé toute sa vie redevient homo sur le tard, les jeunes restent avec les jeunes, etc) alors que d'autres le restent, le scénario étouffe ses ambitions en devenant juste anecdotique. Whatever Works se révèle au final très inoffensif, se suivant sans déplaisir mais n'ayant finalement que très peu d'intérêt.