Woodstock

Le 21/10/2007 à 15:59
Par Yann Rutledge

Notre avis

9 10 Pendant que l'humanité faisait un grand pas sur la lune, un demi-million de hippies se retrouvaient dans le sud de la ville de Woodstock pour trois jours de sex, drugs and rock'n'roll. Les organisateurs attendaient au mieux 50 000 festivaliers, 450 000 débarquèrent en masse faisant de ce festival sans doute l'événement le plus emblématique de l'histoire du rock. Michael Wadleigh s'entoure d'une centaine de jeunes techniciens (dont la monteuse Thelma Schoonmaker et un petit gars du nom de Martin Scorsese) afin de livrer à la Warner (alors plutôt mal en point) non pas un documentaire à proprement parler mais plutôt le portrait par le biais de la musique d'une génération incomprise par ses aînés.

Trois heures de film (3h30 pour le director's cut distribué en 1994) où sont inscrits dans la postérité les performances musicales de Richie Havens (les électrisants Freedom et Sometimes I Feel Like a Motherless Child), Joe Cocker qui reprend With a Little Help from My Friends des Beatles, Ten Years After (I'm Going Home), Canned Heat (un Going Up the Country de haute volée), Jefferson Airplane, Santana, Jimi Hendrix, The Who, Joan Baez (ainsi que Janis Joplin dans le director's cut) mises en parallèle par une utilisation quasi-expérimentale de split-screen avec le bordel complet qu'était ce festival (les festivaliers qui forcèrent les grilles, la tempête, la boue...), l'euphorie et l'énergie dégagée par le public. LE film rock par excellence.