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Yes Man

Le 19/01/2009 à 16:51
Par
Notre avis
7 10

Non, non et encore non, Yes Man, le nouveau film de Peyton Reed avec Jim Carrey n'est pas un Menteur Menteur 2. Rien à voir ! Et même si l'on est bien là face à un show-movie, dans lequel Jim Carrey fait clairement du Jim Carrey (en même temps, c'est pour ça qu'on l'aime), on reste très loin des délires vulgos et bas du front qui consternèrent tout le monde en 1997 dans le film de Tom Shaydac. Un scénario basé sur une idée fortement d'actualité contre la dépression silencieuse, des rebondissements certes prévisibles et parfois faciles, mais Yes Man demeure extrêmement drôle, réussissant donc le pari de nous captiver et surtout de nous faire rire aux éclats pendant presque deux heures... intentionnellement ! Presqu'une prouesse aujourd'hui.


Critique Yes Man

Nous le confessons volontiers, chez Filmsactu, on a une affection toute particulière pour Peyton Reed qui nous avait sacrément convaincu avec ses deux premiers travaux, American Girls (avec Kirsten Dunst et Eliza Dushku, miam) et Bye Bye Love (avec Ewan McGregor et Renée Zellweger). Puis il s'était égaré avec La Rupture... Qu'importe, on connaissait la capacité du bonhomme à nous offrir des comédies sucrées et sur-vitaminées et il ne tenait qu'à lui de nous les confirmer avec Yes Man, avec Jim Carrey, l'histoire d'un homme qui du jour au lendemain doit dire "Oui" à tout. Un pitch qui à première vue fait drôlement penser à Menteur, Menteur (l'histoire d'un homme qui du jour au lendemain doit dire la vérité à tout le monde). Mais comme il existe entre Reed et Tom Shaydac une différence de classe presqu'aussi importante que celle qui sépare Jim Carrey de Courtemanche, Yes Man n'a fort heureusement rien à voir avec son ainé de triste mémoire.

 

Tout d'abord, Yes Man peut se targuer d'un scénario, un vrai, avec un thème intéressant et même d'actualité. Si la bande-annonce semble résumer le concept à "Jim Carrey doit dire oui à tout", comme si un phénomène surnaturel l'avait frappé (comme dans Menteur Menteur), c'est loin d'être le cas ! Dans la peau d'un homme quitté par sa femme trois ans auparavant, Jim Carrey incarne un dépressif qui s'ignore, renfermé sur lui-même, ne répondant pas au téléphone, se laissant aller et ne quittant pas son appartement si ce n'est pour aller travailler sans motivation. Suite à un séminaire légèrement surréaliste (conduit par le gourou Terrence - joué par Terrence Stamp !), le bon Jim se dit que se forcer à dire "oui" aux autres peut redonner un peu de goût à sa vie. Mais en bon dépressif qui s'impose, l'idiot va dire oui A TOUT et croire que répondre NON lui portera malheur. Evidemment, forcé de sortir avec ses amis et d'accepter tout ce qu'on lui propose, sa vie va changer...

 

Critique Critique Yes Man

 

Mais ce n'est pas parce que le scénario a un fond de sérieux que Jim Carrey ne revient donc pas aux fondamentaux. Non pas que ses prestations dans Eternal Sunchine of the Spotless Mind, Man on the Moon ou Truman Show soient regrettables, bien au contraire, mais un talent comme le sien pour la comédie mérie d'être exploité en parallèle. Certains sont allergiques, nous on adore ! Dans Yes Man, l'acteur canadien nous prouve une nouvelle fois qu'il n'a pas son pareil dans ce registre, en usant comme il sait si bien le faire de son jeu de mimiques incroyable et de son sens du rythme hors normes. Show-man dans l'âme, il se donne une nouvelle fois à fond dans son rôle (est-ce vraiment lui qui joue et explose les scores à Dance Dance Revolution ? Si non, le trucage est très bien fait...) et arrive à faire ce qu'il est le seul à savoir faire : en rajouter des caisses sans jamais exaspérer le spectateur. Une performance digne de son talent donc, qui confirme qu'il était bien le seul à pouvoir tenir sur ses épaules un tel concept de scénario. De plus, puisqu'il est désormais bien plus à son aise dans les scènes dites "sérieuses", il arrive à tenir son personnage sur la durée et donc à nous le rendre beaucoup plus crédible et attachant. Une qualité primordiale pour ce genre de film.

 

Critique Critique Yes Man

 

Yes Man n'est jamais lourd et encore moins vulgaire. Une chose que l'on doit certainement au réalisateur, tant il semble évidant qu'avec le même scénario, mais entre les mains d'un guignol qui n'y connait rien à la comédie, nous aurions pu assister à quelque chose de beaucoup plus indigeste. En arrivant à rendre l'ensemble rythmé, vif, pas bête du tout et surtout très drôle, Reed propose une partition sans trop de fausses notes, dont on regrettera juste un dernier acte virant un peu trop dans le conventionnel moraliste (et encore, cela reste acceptable). Et même s'il est vrai que Yes Man ne révolutionne absolument pas le genre et n'apporte pas grand chose de neuf en terme de cinéma, les beaux moments de comédie sont suffisamment nombreux pour nous faire accepter ces quelques faiblesses. En vrac, toutes les scènes avec le comédien néo-zélandais Rhys Darby (dont une soirée Harry Potter irrésistible), l'apparition surprise de Luiz Guzman en suicidaire, Terrence Stamp qui pique un sprint pied nu, Zooey Deschanel - sublime Zooey Deschanel - qui chante comme Anaïs... rien que pour ces quelques instants qui nous auront échauffé les zygomatiques, on a nous aussi envie de dire "OUI" à ce Yes Man qui mérite définitivement d'être vu.

 

Critique Critique Yes Man








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