Critique : Coyote Ragtime Show - Episodes 1 à 4

C'est au studio UFOTABLE que l'on doit Coyote Rightime Show, série courte en douze épisodes. En parallèle de cette création, le studio a édité un manga en trois volumes qui reprend en partie la série avant de s'en détacher à partir d'un certain moment. C'est Takuya Nonka, dont on a déja pu admirer le travail sur Armitage dual-matrix ou sur le délirant Dokoider ?!, qui réalise cet animé.

Coyote Rightime Show peut être classé dans la catégorie des shônen, mais se destine en réalité à un public plus adolescent/adulte en raison de la violence de certaines scènes. Cette série s'appuie sur un scénario de science-fiction qui intègre un environnement crédible des plus complets. Dans un futur indéterminé, l'homme a vaincu les distances intersidérales grâce à la science. Cette avancée technologique a cependant engendré une grande disparité entre les mondes qui pouvaient financer ces évolutions et ceux qui ne le pouvaient pas. Une Fédération de la Voie lactée voit le jour afin de réguler le commerce entre les colonies ainsi que la répartition des technologies des voyages intergalactiques. Mais elle est vite noyautée et tombe sous la coupe d'organisations mafieuses parmi lesquelles la Guilde des Criminels. Afin de survivre, des personnes deviennent des pirates de l'espace, appelé les Coyotes. Le plus célèbre d'entre eux, assassiné par la Guilde des Criminels, laisse un trésor que ses anciens coéquipiers vont tenter de récupérer.

La force de l'histoire de Coyote Rightime Show est son intemporalité. En effet, tous ces événements auraient très bien pu se dérouler dans la mer des Caraïbes au XVIIIème siècle ou durant n'importe quelle autre période de l'histoire. La situation dans un futur lointain permet toutefois une plus grande liberté d'action. La série présente une galerie de portraits variés et intéressants. Les personnages principaux sont Mister et Franca Dokley. Cette dernière, bien que très jeune, paraît très mure et possède déjà un caractère bien trempé. Elle semble cependant douter de la sincérité de Mister. Ce héros atypique nous évoque un Vidocq ou bien encore un Han Solo. Bourru mais très honnête malgré sa profession de Coyote, il possède un charisme qui séduit autant le spectateur que l'agent Angelica Burns, qui est à sa poursuite depuis de nombreuses années. Autre personnage intéressant, bien que moralement à l'opposé : Madame Marciano. Elle distille une aura maléfique à la manière des sorcières des dessins-animés de Walt Disney. Ses douze filles, des androïdes habillées en gothics lolitas, lui servent de bras armés et répandent la mort comme des anges de l'Apocalypse. Ces robots sont bien loin de la définition d'Isaac Asimov et de ses règles.

Cette série est faite d'action à l'état pur et les périodes d'accalmie ne sont présentes que pour permettre d'apprécier davantage les poursuites ou autres fusillades. Coyote Ragtime Show se rapproche en cela des films d'action hollywoodiens, tels la série des Die Hard. Le titre ne semble pas anodin et correspond parfaitement à l'esprit de cette série, le Ragtime étant une forme de musique au piano jouée selon un tempo bien marqué.