Critique : Eureka Seven - Episodes 26 à 31
Le 28/11/2008 à 08:21Par Frédéric Frot
Eureka Seven est un cocktail réussi d'action et de comédie dramatique. Le studio Bones propose ici une série de qualité où l'on trouve un dessin vraiment agréable à l'oeil, allié à un scénario des plus palpitants. Cette animation fait partie des meilleures séries télévisées de ces dernières années. Une place de choix dans une vidéothèque peut lui être réservé.
Eureka Seven fait partie de ces séries qui transcendent les genres. Il s'agit d'un mélange de mecha et de comédie dramatique sur fond de science-fiction. C'est au studio Bones que l'on doit cette production réalisée en 2005. Le chara design est de Kenichi Yoshida qui fit auparavant un passage au sein du studio Ghibli en tant qu'animateur clef. C'est à cet artiste que l'on doit également le design des personnages de Overman King Gainer. Si à la réalisation, on trouve en tant que chef d'orchestre Tomoki Kyoda (RahXephon OAV et film), en revanche chaque épisode dispose de son propre réalisateur. Citons Kazyua Murata (Gunsmith Cats) ou Hideki Ito (D.Gray-Man, Death Note) entre autres.
Ce sixième volume présente les épisodes 26 à 30 qui semblent être un point de bascule dans l'aventure. Le scénario devient plus sombre et la suite de l'aventure s'annonce de plus en plus dure pour nos jeunes héros. Renton revient sur le Gekko-Go alors que Eureka partira à sa recherche. Le lien qui unit ces deux personnages grandit à chaque épisode. Cependant, leurs sentiments ont du mal à s'exprimer lorsqu'ils sont ensemble. Leur maladresse est vraiment touchante et les rend très attachants. Eureka Seven présente une galerie de personnages aux profils très variés. Si les deux acteurs principaux sont Renton et Eureka, autour d'eux gravitent des seconds rôles fouillés et intéressants. Le passé de chacun ressurgit à un moment ou à un autre, enrichissant le scénario de rebondissements quelquefois tragiques, comme l'affrontement entre Holland et Charles, ancien camarade de combat. Malgré une trame relativement sombre, cette série nous propose par ailleurs des moments de rires et de tendresse, ce qui permet d'en alléger certains passages.
La bande-son fait partie intégrante de l'animation. Intéressante, véritablement actrice de la série, elle participe à la qualité de cette animation. Les différentes scènes sont ponctuées de titres de genres très différents mais toujours en parfaite adéquation avec les images. On est pourtant loin ici de séries telles que Macross et Bubblegum Crisis, où les personnages sont chanteurs. Ici, seul Mathieu semble être disc jockey. Les différents morceaux de musique marquent le spectateur, comme lorsque l'on associe les évènements qui ponctuent notre vie à des chansons.