Critique : Murder Princess - Episodes 1 à 6
Le 05/09/2008 à 08:02Par Frédéric Frot
Murder Princess est une série d'OAV vraiment sympathique. L'action est au rendez-vous dans chaque épisode, tout comme les effusions de sang. Un pur shônen avec des personnages intéressants, dont l'histoire naviguant entre heroic fantasy et science fiction mérite que l'on s'y attarde.
La série d'OAV Murder Princess a tout juste un an car son dernier volume était sorti fin août 2007 au Japon. C'est au studio Bee Train (Noir, IGPX) que l'on doit cette adaptation du manga éponyme de Sekihiko Inui. Il ne s'agit pourtant pas là d'une adaptation linéaire de la version papier, le réalisateur Tomoyuki Kurokawa (IGPX) ayant pris quelques libertés avec l'histoire tout en conservant la trame originale. On ne peut pas véritablement parler d'un spin-off, mais plutôt d'une libre adaptation. Les fans de la version manga ne seront cependant pas déçus et sauront apprécier ces épisodes où l'action est régulièrement présente, tout comme l'humour.
Les différents protagonistes de l'intrigue de Murder Princess sont vraiment intéressants. On peut cependant regretter que seuls les deux personnages féminins principaux disposent d'un traitement particulier. En effet Alita/Falis et Milano/Alita voient leurs profils psychologiques développés durant ces six OAV. La chasseuse de prime devenue princesse semble forte et pourtant, sous son vernis, se trouve une fille sensible qui doutera de sa nouvelle condition et devra faire des choix quant à l'avenir et à ses amis. Milano quant à elle possède un caractère plus faible, tout du moins en apparence. Si au début de Murder Princess, elle semble sensible, au fur et à mesure des évènements elle deviendra plus affirmée. L'histoire joue sur l'opposition de caractères des deux héroïnes qui semblent être les deux facettes d'un même personnage, à l'instar du Janus de la mythologie romaine qui gardait les portes du ciel et du domaine des dieux.
L'histoire de Murder Princess offre un subtil mélange d'heroic fantasy et de science-fiction. On y trouve de la technologie moderne avec les deux robots que sont Ana et Yuna, qui manipulent missiles et armes à feu, mais aussi de la chevalerie avec les armes du prince Keito ou le sabre antique de Falis/Alita. Les décors suivent aussi ce principe de mélange des genres, la scène finale présentant une salle, située sous le château, au trait résolument futuriste. L'action présente tout au long des OAV est parsemée de scènes sanglantes. Il n'est pas rare de voir la princesse Alita avec une robe blanche tachée de sang. Même s'il s'agit d'une fiction, Murder Princess est à destiner à des adolescents de par la violence de certaines images. Le fan service est cependant absent, si ce n'est une scène où Alita/Falis se réveille en tenue d'Eve - malgré tout, le jeu de caméra ne permet pas de voir quoi que ce soit, l'honneur est donc sauf. L'humour est présent régulièrement durant les épisodes. Il permet d'alléger les scènes de violence et s'insère parfaitement dans le déroulement des épisodes.
Ce cocktail d'action allié à des personnages aux caractères intéressants rend Murder Princess sympathique à suivre. On ne s'ennuie pas un seul instant entre les différents rebondissements de cette histoire épique et l'on regrette que ce manga de seulement deux volumes n'ait pas pu donner une série courte de 12 épisodes.