Critique : Samurai Gun - Episodes 1 à 4
Le 19/03/2008 à 08:31Par Frédéric Frot
Cette série, qui comporte des scènes matures où les ombres chinoises ne laissent aucun doute quant à ce qui se passe entre les personnages, est destinée à un public de jeunes adultes. L’histoire intéressante qui se développe au cours de ce premier opus est attractive même si le démarrage est laborieux. On attend avec intérêt la suite des aventures de Ichimatsu et des autres samouraïs gun.
Samurai Gun est une série courte qui ne compte que 13 épisodes, basée sur le manga éponyme de Kazuhiro Kumagai paru en 1998 dans la revue de prépublication Young Jump.
A la réalisation, on trouve Kazuhito Kikuchi connu pour son travail sur les Chevaliers du Zodiaque (Saint Seiya). Le scénario est de Hideki Sonoda, à qui l'on doit ceux de séries comme Mobile Suit Victory Gundam. Le character design est de Kenichi Ohnuki qui dessina par ailleurs les personnages de Mobil Suit Gundam Seed C.E. 73 : Stargazer, ainsi que ceux de la série Haruka. La production de Samurai Gun est assurée par le petit Studio Egg, d'ordinaire plus habitué aux tâches d'animation que de réalisation.
Ce premier volume de Samurai Gun regroupe les quatre premiers épisodes de la série et permet de découvrir les principaux personnages. L'intrigue se déroule à la fin du dernier shogunat, juste avant l'ère Meiji qui vit la disparition des samouraïs en 1868. A l'instar de Samouraï Champloo, cette série prend quelques libertés quant à la véracité des décors mais aussi des armes. Les pistolets automatiques ainsi que les mitraillettes sont présents auprès d'appareillages des plus modernes. Cependant, cette digression s'intègre parfaitement à l'intrigue et ne choque pas le spectateur. Le fan service est présent régulièrement depuis les premières images tout comme la violence et une émission d’hémoglobine récurrente.
Les personnages présentent des profils psychologiques intéressants et variés bien que peu étoffés. Ichimatsu, le héros, est un métisse de mère américaine et de père japonais. On peut s'étonner que seule sa mère ait subi un racisme ambiant. Notre héros semble cependant intégré à cette société japonaise en pleine ouverture vers l'Occident. Le destin tragique de sa mère le hante. Ichimatsu n'est pas un héros parfait, il passe son temps à fumer et déteste les missions d'élimination. Une de ses craintes étant de devenir comme les "monstres" qu'il combat sous son costume de justicier. Les autres personnages ne sont pas en reste et l'on trouve Kurenai une femme fatale chanteuse, Daimon qui est instituteur avant de faire partie du corps des Samouraï gun. Chacun manie les armes à feu avec dextérité. Chaque épisode semble indépendant, pourtant une lutte entre les partisans du shogun et les autres tisse une intrigue plus dense qu'il n'y paraît.