1917 : les secrets de ce tournage de la claque cinématographique de Sam Mendes
Le 21/01/2020 à 12:05Par Veronica Sawyer
1917 est la claque cinématographique de ce début 2020. Sam Mendes livre une prouesse technique en proposant cette histoire en faux plan séquence mais surtout il met en scène une vraie expérience de cinéma.
1917 est immersif, anxiogène, prenant et viscéral. On se croirait dans les tranchées avec Dean-Charles Chapman et George MacKay.
Voici quelques secrets de fabrication de ce film hors-normes.
1917 est immersif, anxiogène, prenant et viscéral. On se croirait dans les tranchées avec Dean-Charles Chapman et George MacKay.
Voici quelques secrets de fabrication de ce film hors-normes.
- Sam Mendes a été inspiré par une histoire que son grand-père lui a raconté. "La première fois que j'ai compris la réalité de la guerre, c'est quand mon grand-père m'a raconté son expérience de la Première Guerre mondiale." explique-t-il. "Le film ne relate pas l'histoire de mon grand-père, mais s'attache plutôt à évoquer son esprit – ce que ces hommes ont subi, leurs sacrifices, et leur foi en quelque chose qui les dépassait."
- 1917 a demandé 6 mois de répétition aux acteurs avant que le tournage ne puisse démarrer.
- Tom Holland avait été contacté pour le rôle de Lance Corporal Blake mais a dû refusé son emploi de temps lui ne le permettant pas.
- L'un des plus gros casse-têtes d'un film qui en a compté des milliers est venu d'un briquet qui ne voulait pas s'allumer au bon moment et qui a demandé plusieurs prises avant d'enfin s'allumer quand il le fallait. Ce problème "mineur" a quasiment gâché une journée de production.
- 1,5 kilomètres de tranchées ont été creusées pour le film.
- Le tournage n'a pas eu lieu en France mais en Ecosse (dans les docks de Govan), dans le Nord de l'Angleterre (le fleuve Tees), dans une carrière désaffectée dans l’Oxfordshire, dans le terrain d’aviation de Bovingdon dans l’Hertfordshire et dans la Salisbury Plain dans le Wiltshire, où le ministère de la Défense possède plus de 38 000 hectares de de terrain. Certains historiens avaient peur que filmer dans les plaines de Salisbury puissent détruire des vestiges encore inédits.
- Si 1917 est monté en plan séquence, il n’a pas été filmé en un seul plan-séquence, mais en plusieurs longues prises qui ont ensuite été montées ensemble pour donner l’impression d’une seule et unique scène. Sam Mendes avait employé un procédé similaire pour la scène d’ouverture de Spectre, mais le fait d'utiliser ce dispositif pour un film tout entier était une expérience nouvelle pour lui.
- Le plan séquence le plus long tourné a été de 9 minutes soit 9 minutes à courir, éviter les explosions, sauter dans les tranchées et zigzaguer entre les figurants. Un exploit. "C'était très dense". a confié l'acteur Dean-Charles Chapman à propos de ces séquences. "Les prises pouvaient durer jusqu'à 6 minutes, j'étais complètement désorienté. Quand ils disaient 'coupez', à la fin j'oubliais totalement qui j'étais, j'étais mon personnage".
- L'ancien parachutiste Paul Biddiss, qui a servi dans l'armée britannique pendant plusieurs décennies, a été le conseiller technique du film en matière militaire. Pour transmettre aux acteurs l'état d'esprit d'un soldat, il les a entraînés au cours de longues séances de marche.
- Le budget de 1917 est estimé à 100 millions de dollars. A titre de comparaison, Spectre avait coûté 245 et Skyfall 200 millions. Les autres films de Sam Mendes, tels que Away We Go, Les Noces rebelles, Jarhead - La fin de l'innocence, Les Sentiers de la perdition et American Beauty, ont bénéficié de budgets allant de 15 à 80 millions de dollars.
- Environ 300 casques ont été fabriqués pour le tournage de 1917. Ils ont l'air d'être en métal mais sont en réalité constitués d'une coque recouverte de toile de jute et autres tissus rêches, comme c'était le cas pendant la guerre. Les fabriquer a coûté moins cher que si la production avait dû dénicher des casques d'origine.
- Richard Madden et Dean-Charles Chapman ont tous les deux contribués à Game Of Thrones.
- Mark Strong et Colin Firth ont tous les deux été dans Kingsman mais aussi dans Carton Jaune (1997).
- Le texte que le personnage de George MacKay récite au bébé français est extrait d'un poème d'Edward Lear - The Jumblies : Though the sky be dark, and the voyage be long, Yet we never can think we were rash or wrong...
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