Notre Top des meilleurs films de 2020
Le 05/01/2021 à 11:48Par FilmsActu
1917, Tenet, Jojo Rabbit, Uncut Gems, Soul, Les Sept de Chiacgo, The King Of Staten Island, Mosul, Balle Perdue, Relic, Invisible Man... Voici notre liste des meilleurs films de 2020.
Comme tous les ans, cette liste est la somme des goûts disparates de la rédaction. Ces films ne sont pas tous des chef-d'oeuvres. Mais ce sont ceux qui nous ont passionnés, qui nous aurons émus, effrayés, fait pleurer, rire ou simplement divertis.
2020 aura été une année compliquée pour le cinéma mais aussi pour l'art en général. Pourtant, les films n'ont jamais été aussi nécessaires dans nos vies que pendant ces douze derniers mois, nous offrant une évasion salvatrice et une connexion émotionnelle nécessaire.
Ici à Filmsactu, le cinéma (comme les séries) nous a aidés à ne pas craquer en cette année si anxiogène. Merci aux distributeurs qui ont osé sortir leurs films en salles.
N'hésitez pas à nous faire part des films qui ont marqués votre année 2020.
The King Of Staten Island de Judd Apatow
Judd Apatow signe son meilleur film. Une comédie dramatique tendre, touchante, rafraîchissante et brillamment portée par un Pete Davidson au charisme énorme, comédien bien connu des fans de Saturday Night Live.
Grand échalat tatoué au bagoût acerbe, Davidson incarne Scott, plus freak que geek, éternel adolescent et gentil loser de 24 ans qui vit au crochet de sa mère veuve (Marisa Tomei) depuis que son père, pompier, est décédé dans un incendie alors qu'il avait sept ans. Une histoire inspirée par la véritable adolescence de Pete Davidson (son père est décédé dans les Twin Towers le 11 septembre 2001). Formidable jusqu'aux dernières minutes.
Jojo Rabbit de Taika Waititi
Lorsqu’on a découvert le synopsis de Jojo Rabbit, on a eu très peur. Comment mettre en scène une histoire située en pleine seconde guerre mondiale dans laquelle l’ami imaginaire d’un gamin n’est autre qu’Adolf Hitler sans pour autant se casser les dents ? En étant Taika Waititi (Thor: Ragnarok, Vampires en Toute Intimité). Loin de n’être qu’une simple farce, Jojo Rabbit prend parfois l’allure d’un conte initiatique, tout en se payant le luxe de démonter point par point et avec brio l’idéologie nazie. La preuve qu’on peut toujours rire de tout, pour peu que le talent soit présent.
Uncut Gems des Safdie Brothers (Netflix)
Uncut Gems est le grand GRAND oublié des Oscars 2020. Spirale infernale avec sa réalisation folle et quasi documentaire, film noir épileptique, bruyant, crasseux, étouffant, excessif, Uncut Gems malmène ses spectateurs, les secoue, les stimule et propose une vraie expérience de cinéma à la poursuite d'un Adam Sandler frénétique et phénoménal. Un film dont ne ressort pas indemne. Pas étonnant qu'il ait été produit par Martin Scorsese. Aussi haletant, qu'éprouvant et enivrant.
1917 de Sam Mendes
Audacieux, virtuose et techniquement irréprochable, ce (faux) plan séquence de 2 heures s’impose immédiatement comme une claque magistrale. Un voyage au bout de l’enfer, une expérience palpitante, puissante et viscérale, qu’on n’est pas prêts d’oublier et qui rappelle le choc qu’a été Il Faut Sauver le Soldat Ryan à sa sortie. Une vraie expérience de cinéma.
Soul de Pete Docter et Kemp Powers (Disney+)
Les Sept de Chicago d'Aaron Sorkin (Netflix)
Le film parfait pour les Oscars de Netflix. A la réalisation Aaron Sorkin, scénariste de The Social Network, A la maison Blanche, réalisateur de Le Grand Jeu avec Jessica Chastain. L'histoire : fin des années 60, sous Nixon, en pleine guerre du Vietnam, plusieurs organisations pacifistes et gauchistes décident de manifester à Chicago avant l'élection présidentielle. La manifestation déborde, la police attaque et les leaders sont accusés de conspiration contre l'Amérique. Du vrai cinéma classique américain héritier de celui des années 70, un cinéma de dialogues qui met en valeur ses acteurs (Sasha Baron Cohen, Mark Rylance, Joseph Gordon-Levitt et Eddie Reymane) et un film de procès qui fait terriblement écho à notre société d'aujourd'hui. Magistral.
Tenet de Christopher Nolan
On ne peut que saluer Warner d'avoir eu les cojones de sortir Tenet cet été en en faisant le seul blockbuster présenté sur grand écran depuis mars. Si le film de Christopher Nolan a divisé, il n'en reste pas moins une expérience. Il faut s'accrocher pour apprécier Tenet à sa juste valeur. Christopher Nolan délivre un film somme, foudroyant par instant et en même temps plombé par ses gimmicks, ses tics, ses obsessions. Spectaculaire, Tenet n'est pas le film messianique sauveur du cinéma annoncé mais une proposition de cinéma hors norme, un James Bond sous acides.... Ebouriffant, parfois virtuose même si un stage à la Nasa ou un master de physique quantique est recommandé avant d'entrer dans la salle et que l'on a parfois l'impression d'être face à un Sodoku géant.
Invisible Man de Leigh Whannell
Pas facile de faire du neuf avec un personnage créé en 1897 et maintes fois porté à l’écran depuis plus de 100 ans. Et pourtant, le réalisateur de l’excellent Upgrade s’en sort à merveille. Leigh Whannell signe un film particulièrement flippant qui part de ce postulat : que se passerait-il si un psychopathe avait le pouvoir de devenir invisible ? Non content de nous faire stresser pendant plus de 2 heures, le film réussit également le tour de force de pointer du doigt un comportement toxique encore trop peu dénoncé au cinéma. Une réinvention intelligente, aussi flippante que nécessaire.
Dans Dark Waters, Mark Ruffalo affronte un ennemi bien plus terrible que Thanos : Dupont, une firme qui fabrique des produits chimiques et qui serait responsable de l’empoisonnement de 99% de la population mondiale. Un film terrifiant adapté d’une glaçante histoire vraie.
Madre de Rodrigo Sorogoyen
Une mère à la recherche de son fils disparu il y a dix ans. Un thriller sous forme de tourbillon affectif extrapolé par la mise en scène virtuose de son réalisateur espagnol.
The Hunt
Notre plaisir coupable de l'année. A 100 à l'heure, The Hunt, co-écrit par Damon Lindelof (Leftovers, la série Watchmen, Lost), ne fait pas dans la dentelle. Au contraire, il bastonne à gros calibre. Violence gratuite, gore, répliques cinglantes, bad ass attitude, rebondissements méchants, satire féroce, misanthrophie assumée, survival entre The Purge (American Nightmare) et Hostel, The Hunt est un chaos euphorisant, cynique et hautement divertissant. Une série B bourrine totalement assumée.
Play de Anthony Marciano Max Boublil
Ok on ne va pas faire l'unanimité ici mais on a vibré devant Play. On s'attendait à une comédie française mièvre et lourdingue de plus et on a eu la comédie feel good movie du début 2020 sur fond d'années 90, de VHS et de Pixies. Le tout tourné en mode found footage. On vous promet, c'est vraiment chouette !
Bonus Horreur
Relic de Natalie Erika JamesPremier film de l'australienne Natalie Erika James, Relic est autant un film sur le deuil qu'un film horrifique qui fouille dans le psyché de trois générations de femmes. Aussi inquiétant, organique, viscéral, anxiogène (ce final !) qu'intime et touchant. Entre le film d'auteur et le monstrueux cauchemar.
La Plateforme de Galder Gaztelu-Urrutia (Netflix)
On aura passé des nuits à se creuser la cervelle sur cette plateforme malsaine et vomitive pendant le confinement de mars.
My House de Remi Weeks (Netflix)
Plus qu'un film de fantômes, My House est une première oeuvre marquante avec des personnages aussi hantés que la maison qu'ils occupent. L’histoire de réfugiés fraîchement arrivés en Angleterre. Entre le drame social et l'horreur.
Underwater de William Eubank
Cet ersatz sous-marin d’Alien est étonnamment plus que correct. Une série B de luxe avec une Kristen Stewart à la fois badass et à fleur de peau, qui n’a pas à rougir de la comparaison avec Ellen Ripley avec un climax qui renvoie directement à l’œuvre d’H.P. Lovecraft. Pour les fans de monstres et de survival sous l'eau.
Bonus Badass
Tyler Rake de Sam Hargrave
Bourrin, décomplexé, Tyler Rake balance du Bim Bam Boum puissance XXL. Pas exempt de défaut mais riche en longues séquences d'action où Chris Hemsworth s'en donne à coeur joie.
Mosul de Matthew Michael Carnahan
Seconde production des frères Russo (Avengers) pour le géant du streaming cette année, Mosul (Mossoul) de Matthew Michael Carnahan (frère de Joe Carnahan et collaborateur de Peter Berg) est une plongée intense, nerveuse, violente, sans pitié dans la guerre urbaine que livre une troupe d'élite de soldats irakiens face à l'état islamique. Il s'agit du premier film sur l'Irak qui montre des combattants iraquiens luttant contre l'état islamique. Ceci en arabe. Un pari audacieux et inédit pour une production hollywoodienne.
Balle Perdue de Guillaume Pierret
Certes il y a un côté Fast and Furious français réalisé avec le budget pizza et cahuètes de Vin Diesel, certes le scénario est de base (même n'est-ce pas le cas de la plupart des actioners ?) mais Balle Perdue est fédérateur et contagieux dans ses scènes d'action. Alban Lenoir vit sa meilleure vie à décrocher les uppercuts (la scène tellement fun au commissariat) et le film de Guillaume Pierret transpire d'une réelle passion pour la testostérone et l'action badass. Un vrai plaisir coupable. On a hâte de voir la suite pour ce jeune réalisateur.
Bad Boys For Life d’Adil El Arbi et Bilall Fallah
Cette suite tardive de Bad Boys 2 que plus personne n’attendait et dont beaucoup se méfiaient est en quelque sorte un best-of des deux films précédents... mais pas seulement ! Plus mature, moins beauf et légèrement plus sombre que les épisodes signés Michael Bay, le film d’Adil El Arbi et Bilall Fallah apporte du sang neuf à la franchise et offre aux fans de la première heure un revival réussi qui parviendra certainement à convaincre également un nouveau public.