Spike Lee va boycotter Django Unchained !

Après avoir accusé Clint Eastwood de racisme, arguant que son film Mémoires de nos pères ne contenait pas assez de personnages afro-américain, Spike Lee récidive en déclarant qu'il compte bien boycotter Django Unchained, "par respect pour ses ancêtres".

En 1993, les critiques bien pensantes tombaient à bras raccourcis sur Steven Spielberg et son film La Liste de Schindler, expliquant que le réalisateur de Jurassic Park n'avait "pas le droit" de mettre en scène la Shoah de manière "cinématographique". 20 ans plus tard, le réalisateur Spike Lee - qu'on a connu plus inspiré - en a fait de même avec le Django Unchained (lire notre critique du film). Dans une interview accordée au magazine Vibe, Lee a violemment critiqué le nouveau film de Quentin Tarantino, en déclarant qu'il n'aimait pas trop l'usage du mot "négro" dans une oeuvre de divertissement et qu'il comptait boycotter ce long-métrage. "Je ne vais pas aller voir Django Unchained. Je ne veux pas le voir. Ce serait manquer de respect à mes ancêtres que de le voir. L'esclavagisme, ce n'était pas un western spaghetti à la Sergio Leone. C'était l'Holocauste. Mes ancêtres étaient des esclaves venus d'Afrique. Je vais honorer leur mémoire."

Django Unchained critiqué par Spike Lee

De son côté, Quentin Tarantino a réfusé de mettre de l'huile sur lefeu, expliquant à MTV : "Je trouve ça ridicule. En 1858, dans le Mississippi, tout le monde utilisait le mot 'négro'. Donc ne pas le mettre dans la bouche de mes personnages reviendrait à mentir. Et je ne mens jamais lorsqu'il s'agit de mes personnages ou de mes histoires". On rappelle que ce nouveau film du réalisateur de Kill Bill et de Pulp Fiction raconte comment un ancien esclave (Jamie Foxx) va se liguer avec un chasseur de prime allemand (Christoph Waltz) pour sauver sa femme (Kerry Washington) d'un ignoble propriétaire de plantation (Leonardo DiCaprio) ... Au casting, on trouvera également Samuel L. Jackson, Don Johnson et Jonah Hill. Sortie programmée le 16 janvier prochain chez nous.