Il faut sérieusement être déconnecté du monde ou vivre sur une autre planète pour ne pas être au courant qu'Avatar est allé bien au-delà des estimations les plus optimistes pour devenir en salle le plus gros succès de tous les temps. Avec ses 2,7 milliards de dollars engrangés dans le monde, aidé pour cela par le prix de location des lunettes 3D (pour une majoration moyenne de 3 euros), Avatar a explosé tous les records. Un rêve éveillé pour 20th Century Fox qui s'est poursuivi dans les bacs, le blockbuster écologiste s'étant écoulé à plus de 20 millions de disques (DVD et Blu-ray). La studio n'est pas le seul à se frotter les mains dans cette histoire : James Cameron, qui cumule les trois casquettes de scénariste, réalisateur et producteur, rafle également le jackpot.

Le cinéaste aurait effectivement gagné près de 350 millions de dollars suite à l'exploitation du film en salle et en vidéo révèle l'éditorialiste Nikki Finke. Une somme qui devrait gonfler dans les prochaines semaines, la ressortie du film avec huit minutes inédites étant attendue en salle pour la rentrée prochaine (le 1er septembre en France) suivi de près par les éditions DVD et Blu-ray labélisées Collector au mois de novembre, à la bonne heure pour profiter des lucratives fêtes de fin d'année. Et c'est sans compter les royalties que touche Cameron pour la location de la Fusion Camera System, caméra 3D révolutionnaire dont il partage la paternité avec Vince Pace. Le tout Hollywood se presse déjà au portillon, de Paul W. S. Anderson pour Resident Evil : Afterlife à Michael Bay et Martin Scorsese pour Transformers 3 et Hugo Cabret. Si la 3D s'impose durablement aux Etats-Unis, elle passera d'abord par James Cameron, intronisé Pape de la 3D. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir la bande-annonce de Resident Evil 4 qui revendique fièrement sa filiation avec Avatar.

Une cagnotte qui peut à première vue sembler indécente. Ce serait trop rapidement oublier qu'Avatar est plus qu'aucun autre film un prototype. Un pari sur l'avenir budgété à 300 millions de dollars et qui était, selon nombre de commentateurs avant sa sortie, condamné à un terrible échec. Du traitement des effets visuels, à l'approche du relief, James Cameron a établi les fondations d'un possible cinéma de demain. Une détermination couronnée par le succès du film.