Le Mans 66 : "Mes Bruce Wayne et Jason Bourne se battent comme des merdes" interview
Le 26/10/2021 à 11:16Matt Damon et Christian Bale partagent l'affiche du très bon Le Mans 66 de James Mangold (Logan, Walk The Line, 3h10 pour Yuma).
Forcément, impossible de pas penser par moment que l'on a à faire à Batman face à Jason Bourne ! Notamment lorsqu'ils en viennent aux poings.
James Mangold en est conscient comme il nous l'a expliqué de passage à Paris. Extrait de notre conversation.
Il y a une scène de bagarre entre Christian Bale et Matt Damon. Impossible de ne pas se dire « C’est Bruce Wayne contre Jason Bourne ».
James Mangold : Mais on s’arrête rapidement d’y penser tellement ils ont l’air ridicules et pathétiques en se bagarrant (rires). C’est la réalité d'une bagarre. C’est à ça de ressemble les hommes en se battant et non pas à Jason Bourne ou Bruce Wayne. C’était notre but. Le cinéma truque tellement de choses que l’on y voit souvent non pas la vie réelle mais une vision fantasmée. Quand les hommes se battent, la plupart du temps, ils ont l’air de gamins de 12 ans. Alors oui chez moi Bruce Wayne et Jason Bourne se battent comme des merdes (rires).
(James Mangold)
Christian Bale et Matt Damon paraissent très naturels dans ce film. A quel point leurs personnages sont-ils proches de leur véritable personnalité ?
Pour moi, il y a beaucoup d’eux dans leurs personnages. Ils ne sont pas ces personnages mais ils leur ressemblent énormément. Matt n’est pas qu’un acteur c’est aussi un businessman, un réalisateur, un producteur, il a touché à tous les aspects de ce milieu. Jouer un manager dans le sport est très naturel pour lui. Christian est un idéaliste, un perfectionniste, il est passionné, investi. Il n’a pas dû piocher très loin pour interpréter Ken Miles. Puis Ken Miles est anglais. Christian interprète tout le temps des américains. Pour une fois, il a pu jouer un anglais avec son véritable accent.
Une fois de plus, Christian Bale s’est métamorphosé physiquement en perdant pas mal de poids. C’était votre idée ?
Pour moi, il y a beaucoup d’eux dans leurs personnages. Ils ne sont pas ces personnages mais ils leur ressemblent énormément. Matt n’est pas qu’un acteur c’est aussi un businessman, un réalisateur, un producteur, il a touché à tous les aspects de ce milieu. Jouer un manager dans le sport est très naturel pour lui. Christian est un idéaliste, un perfectionniste, il est passionné, investi. Il n’a pas dû piocher très loin pour interpréter Ken Miles. Puis Ken Miles est anglais. Christian interprète tout le temps des américains. Pour une fois, il a pu jouer un anglais avec son véritable accent.
Une fois de plus, Christian Bale s’est métamorphosé physiquement en perdant pas mal de poids. C’était votre idée ?
Disons plutôt que c’était pas mon idée qu’il prenne autant de kilos pour jouer Dick Cheney (rires) (James Mangold fait référence à la prise de poids excessive de Bale pour son rôle dans Vice qu’il tourna avant Le Mans 66 - ndr). Je lui ai demandé de perdre du poids juste parce qu’il en avait pris beaucoup. Il n’aurait pas eu à le faire autrement.