Les 15 films qui osent le sexe à l’écran

Du sexe et de la violence dans 50 Nuances de Grey… C’est une blague ? Le film de Sam Taylor-Johnson était annoncé comme un film très chaud, à la limite de la pornographie, sans compter la petite touche "sado-maso" en plus… Que les exigeants passent leur chemin. Il existe, dans l’histoire du cinéma, des films bien plus érotiques, graphiques et impudents, dont certains sont complètement retombés dans l’oubli. Pour vous prouver que Sam Taylor-Johnson est une "petite joueuse", découvrez ci-dessous notre classement de 15 films qui osent le sexe à l’écran. Un parti-pris qui, pour la plupart de ces films, n'a pas pour but le racollage mais bel et bien d'amener un propos.

 

Clip de Maja Milos (2011), interdit aux moins de 16 ans avec avertissement

Jasna, une adolescente de 16 ans, tombe folle amoureuse de Djole, un garçon de son école. Prête à tout pour lui plaire, la jeune fille sombre vite dans les excès de l’alcool, du sexe et de la drogue. Un 1er film de la réalisatrice Maja Milos sur la jeunesse serbe baignant dans la drogue, l’alcool et le sexe. Le film contient des scènes de sexe très. Clip (Klip en version originale) a reçu plusieurs distinctions, dont le Grand Prix du festival de Rotterdam.

Ken Park de Larry Clark et Edward Lachman (2003), interdit aux moins de 16 ans

Dans la lignée de Kids (film de Larry Clark sorti en 1995), Ken Park raconte comme des adolescents américains de classe moyenne trompent leur ennui par du sexe, de la violence et de la perversion. Larry Clark s’est inspiré de personnes qu’il a connues, d’histoires vraies lues dans les journaux et de ses propres amis pour créer ses personnages dévergondés. Le film a vu sa présentation annulée au 50ème festival de Sydney : la censure australienne n'a pas apprécié les  scènes d’abus sexuels sur mineurs et de prise de drogue.

Nymphomaniac – Volume 2, de Lars von Trier (2014), interdit aux moins de 18 ans

Découpé en deux films (Volume 1 et 2), Nymphomaniac raconte la vie et le parcours érotique d'une femme, Joe (Charlotte Gainsbourg), qui s'est auto-diagnostiquée nymphomane. Lars von Trier, comme à son habitude, ne laisse personne insensible et accompange ses images crues d'un véritable propos.

Baise-moi de Virginie Despentes et Coralie Trinh Thi (2000), interdit aux moins de 18 ans

Baise-moi a provoqué un débat houleux lors de sa sortie en France, en raison de son contenu très violent et de scènes de sexe non simulées. D’abord interdit aux moins de 16 ans avec avertissement, le film a failli être retiré des cinémas français. Le Conseil d’Etat a finalement décidé de le distribuer en le classant X, ce qui a automatiquement désigné le film comme pornographique. La ministre de la Culture de l’époque, Catherine Tasca, a été la dernière à trancher : elle a attribué au film une "simple" interdiction aux moins de 18 ans à travers un décret. Celui-ci permet aujourd’hui d’interdire un film aux mineurs sans pour autant le classer X, c’est-à-dire de le diffuser dans les salles de cinéma traditionnelles. 

9 Songs de Michael Winterbottom (2004), interdit aux moins de 18 ans

Lisa, une étudiante américaine, rencontre Matt lors d'un concert à Londres. Le coup de foudre est immédiat : ils entament une histoire d'amour passionnée. Ce film à la fois impudique et romantique a clairement été l’une des influences de Sam Taylor-Johnson, autant sur le fond que la forme.

L’Empire des sens de Nagisa Oshima (1976), interdit aux moins de 16 ans

Tokyo, 1936. Kichizo, le propriétaire d'une auberge, désire fortement la servante Sada Abe. Au fil de leur relation, Kichizo a des pulsions sexuelles de plus en plus violentes. A tel point qu'il en vient presque à violer les femmes qu'il fréquente. L’Empire des sens contient des scènes de sexe - dont une fellation - non simulées, une grande première au Japon pour un film non pornographique. Dans ce pays, la nudité intégrale est interdite au cinéma. Bien qu’il ait été remonté et flouté, le film a provoqué le scandale au Japon et le réalisateur a été poursuivi en justice pour obscénité… Il reste, aujourd'hui, un monunment du cinéma, érotique comme traditionnel.

Q de Laurent Bouhnik (2011), interdit aux moins de 16 ans

Q raconte l’histoire de trois femmes dont les destins se croisent. Suite à la mort de son père, Cécile cherche un réconfort auprès de ses amies et de ses relations purement sexuelles. Alice, rêve d’une grande histoire d’amour, mais Matt, le garçon qu’elle voit en cachette, est plutôt volage. Virginie aime profondément son mari mais sa vie intime est perturbée. Dans Q, les actes sexuels, réalisés par des acteurs amateurs comme professionnels, ne sont pas simulés. Laurent Bouhnik a refusé l’étiquette "pornographie", lui préférant celle de film d’auteur.

Crash de David Cronenberg (1996), interdit aux moins de 16 ans

James (James Spader) et Catherine Ballard (Holly Hunter), un couple dont la vie sexuelle s'essouffle quelque peu, va trouver un moyen d’exprimer son amour grâce aux accidents de voiture. Comme tous les films de ce classement, Crash a suscité la controverse. Au Royaume-Uni, il a été banni dans une partie de Londres et interdit aux moins de 18 ans dans le reste de la ville. Il a vivement été critiqué par les médias britanniques mais recevra le Prix spécial du jury au festival de Cannes et de nombreux soutiens dont celui de Martin Scorsese.

L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie (2013), interdit aux moins de 16 ans

L'été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d'un lac. Franck tombe amoureux de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il veut vivre cette passion. Dans son film, Alain Guiraudie tenait à montrer à la fois l’émotion amoureuse et la sexualité à l’écran. Certaines scènes de sexe trop crues ont été coupées au montage, même si le réalisateur avait engagé des doubleurs pour les plans non simulés. L’affiche de L’inconnu du lac a déclenché la polémique : elle montre deux hommes qui s’embrassent avec la suggestion d’une fellation en arrière-plan.

Emmanuelle de Just Jaeckin (1974), interdit aux moins de 16 ans

Emmanuelle vit de manière très libérée avec son mari Jean. Lors d’un voyage à Bangkok pour rejoindre son époux, la jeune femme s'octroie quelques plaisirs sexuels avec des hommes… comme avec des femmes. Le film a failli ne jamais sortir au cinéma en raison de la censure. L’arrivée de Michel Guy, nouveau secrétaire d’Etat à la Culture, a finalement permis sa diffusion. Emmanuelle a été le plus gros succès de l’année 1974 en France avec près de 9 millions d’entrées. Il est même resté à l'affiche d’un cinéma parisien pendant… 12 ans !

La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche (2013), interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

À 15 ans, Adèle (Adèle Exarchopoulos) ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma (Léa Seydoux), une jeune femme qui lui fait découvrir le désir. Le film, Palme d’Or à Cannes en 2013, comporte une séquence de 6 minutes de sexe non censurée. La forme accompagne divinement le fond : cette  histoire d’amour passionnée n'a laissé personne insensible. 

9 semaines 1/2 d’Adrian Lyne (1986), interdit aux moins de 12 ans

Elizabeth, divorcée, travaille dans une galerie d'art de New York. Lorsqu’un homme la remarque, il n’hésite pas à l’aborder pour l’inviter à déjeuner. Ce mystérieux inconnu provoque chez elle un certain émoi. Est-il encore utile de présenter le film ? Il ne pouvait, en tout cas, rester absent de ce classement...

Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui, de Jean-Marc Barr et Pascal Arnold (2012), interdit aux moins de 12 ans

Chroniques sexuelles d'une famille d'aUjourd'hui dépeint le quotidien d’une famille, au sein de laquelle le sexe est un sujet tabou. Le fils cadet, Romain, est pris en flagrant délit en train de se masturber en classe. Dès lors, le spectateur bascule dans les vies intimes de chaque membre de la famille. Ici encore, les scènes de sexe du film ne sont pas simulées. Les deux réalisateurs ont d'ailleurs eu des difficultés à le financer pour cette raison. Le film a été monté dans deux versions différentes : une "sensuelle" pour la sortie en salles (interdit aux moins de 12 ans), et une "sexuelle" pour les DVD et la VOD.

Bound d’Andy et Lana Wachowski (1996), interdit aux moins de 12 ans

Violet, maîtresse d'un truand, tombe sous le charme de Corky, une voleuse en liberté provisoire après cinq ans de prison. Elle tente de la séduire en lui promettant de l’argent. Le contenu érotique de Bound - la relation sexuelle entre deux femmes- a rendu son financement difficile. Pour leur premier film, les frères Wachowski ont pourtant refusé de transposer le personnage de Corky en homme, comme l’avait suggéré l’un des premiers studios chargé du projet...

Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992), interdit aux moins de 16 ans
 

Nick Curran (Michael Douglas), inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d'une star du rock. Il rencontre Catherine, une riche et brillante romancière (Sharon Stone) que la victime fréquentait. Basic Instinct a fait scandale notamment pour la scène de l’interrogatoire dans laquelle Sharon Stone croise et décroise ses jambes... sans culotte !