Tintin : la presse est unanime !
Le 13/10/2011 à 19:17Par Michèle Bori
Projeté hier matin sur les Champs-Elysées, Les aventures de Tintin de Steven Spielberg a visiblement séduit la critique. En effet, dans la journée d’hier, on a vu débouler sur le net une énorme vague d’avis plus positifs les uns que les autres. Pour vous, voici donc un petit condensé des avis et critiques presse de Tintin de Steven Spielberg. Et n’oubliez pas que vous pouvez retrouver également notre critique de Tintin de Spielberg ! Ca donne envie d'être au 26 octobre n'est-ce-pas ?
On n’est pas forcément sûr de tenir ici le chef d’œuvre de son auteur, mais on se retrouve clairement face à l’expression la plus limpide, la plus évidente, de son cinéma. Parce que la plus libre, jusqu’à présent.
On sent toute l'affection qu'il (Steven Spielberg) porte à ses personnages, exploitant leurs faiblesses, comme le penchant pour la picole de Haddock qu'il rend presque lyrique. Cette aventure exaltante, c'est un fragment d'enfance que l'on vient de nous rendre.
On pousse finalement un grand ouf de soulagement. Tintin, le globe-trotter bondissant né en 1929 de la main d'Hergé, renaît sous les pixels du troisième millénaire.Tintin, nouvel avatar pour les futures générations de 7 à 77 ans, est toujours aussi rapide, curieux, enthousiaste, reporter dans l'âme. Et il a beau recoiffer sa houppette au début du film, elle rebique immédiatement au premier souffle d'aventure.
Spielberg est parvenu à accoucher d'un film de grande qualité, à la frontière des genres et des supports, auquel il est bien difficile de résister. Bien plus qu'un hommage, son film est une oeuvre autonome et terriblement ambitieuse, qui amènera tout ceux qui n'éprouvaient devant les travaux d’Hergé qu'un ennui poli, à réviser leur jugement.
Passée la surprise, passé le temps d'acclimatation, cette vision n'a rien de déplaisant : ce Tintin-là n'est pas l'imposteur aperçu dans les quelques films tournés jadis en prises de vues réelles ; il n'est pas non plus ce double grossièrement animé des séries télé des années 90. Ce Tintin-là convainc, au même titre que le capitaine Haddock, qu'il rencontre bientôt dans une cabine du Karaboudjan, navire dont ils sont tous deux prisonniers.
LE SECRET DE LA LICORNE déborde tant d’émotions fortes, d’un humour irrésistible, d’amour pour le cinéma, et affiche une telle identité autant qu’un véritable respect pour Hergé, qu’il en est tout simplement irrésistible. Si bien qu’il faudra sans doute de nombreuses visions pour parvenir à en épuiser toute la richesse. La preuve une fois de plus qu’en matière de pur divertissement haut de gamme, Spielberg n’a définitivement pas de concurrent.
Visuellement, Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne se rapproche plus de la réussite de La Planète des singes que des regards vides des personnages du Drôle de Noël de Scrooge. Les textures et le photo réalisme permettent de croire rapidement au jeu de Jamie Bell et du reste du casting. Un très bon point. Surtout, Steven Spielberg se sert pleinement des possibilités du tout numérique et de la 3D. Il modélise donc quelques plans séquences magistraux où l'infiniment petit communique avec l'infiniment grandiose et où le premier plan répond au second dans le même tempo.
A défaut de transcender l’album d’Hergé, Steven Spielberg le retranscrit avec un amour et une fidélité qui inspirent le respect. Le géniteur d’E.T. s’amuse et retrouve son âme d’enfant, du coup nous aussi !
Tintin va marquer le grand retour de Steven Spielberg sur le devant de la scène. […] Le génie est enfin ressorti de sa lampe et on en redemande. En regardant le film, on ressent la jouissance que la réalisation de Tintin a pu lui donner. Inventivité, rythme, humour, la patte Spielberg est de retour et on ne va pas s’en plaindre.
Sans temps mort, pendant une heure quarante-sept, le spectateur a peine à reprendre son souffle. Les cascades se multiplient et Milou en particulier joue un rôle très important. Les scènes de combat entre Le Chevalier de Hadoque et Rackham le Rouge sont époustouflantes.
Du grand spectacle, en somme, exaltant les qualités de conteur d’Hergé à travers celles d’un Spielberg à l’enthousiasme communicatif.
A l’écran, Tintin va se trouver une vraie personnalité. Milou n’a plus besoin de parler pour sauver son maître quand il est en péril. Le capitaine Haddock a tout du vrai boit-sans-soif mais c’est la faute à son ancêtre, si chevaleresque qu’il a mis des complexes à ses descendants devenus alcooliques de père en fils ! Au-delà de ces détails familiers, attendez-vous à être surpris.