Première bande annonce pour Le Congrès d'Ari Folman
Le 14/05/2013 à 16:30Par Maxime Chevalier
Quatre ans après son César du meilleur film étranger pour Valse avec Bachir, le cinéaste israélien Ari Folman est de retour avec une oeuvre de SF pour le moins originale : Le congrès. Découvrez ici la bande annonce de ce flm présenté à Cannes en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs 2013.
Dans Le Congrès, on suit l'actrice Robin Wright (dans son propre rôle donc) qui se voit un jour proposer par la major Miramount d'être scannée numériquement afin de pouvoir exploiter son image au cinéma. Vingt ans plus tard, en 2030, le studio de cinéma" est devenue un conglomérat supranational, actif notamment dans l'industrie pharmaceutique. Robin Wright, âgée de 63 ans, après avoir vu son image être déclinée à tout-va, est invitée au Congrès de futurologie où est présentée la dernière invention de la multinationale : vivre son film sur demande, sur simple prescription...
Intrigant n'est-ce pas ? Plus encore lorsqu'on sait que ce nouveau film d'Ari Folman (Valse avec Bachir) est une adaptation (assez libre) du roman éponyme de Stanislas Lem, le maître de la science-fiction polonaise à qui l'on doit 'Solaris' (qui a inspiré les films de Tarkovski et de Soderbergh que l'on connait). S'il a été écrit en 1971, ce livre a encore une portée très moderne selon Folman. "Il y a quatre ans, quand nous avons commencé à développer le projet, c’était de la fiction" a expliqué le réalisateur au site La Libre. "Aujourd’hui, le recours a des interprètes virtuels, avatars d’acteurs, se généralise au cinéma ou dans l’industrie du jeu vidéo. Voyez le Tintin de Spielberg." Le film sortira au cinéma en France le 3 juillet prochain et sera visible dans quelques jours au Festival de Cannes 2013, en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs.
Contrairement à Valse avec Bachir, Le Congrès de futurologie mélangera séquences en dessin-animé et prises de vues réelles. " Il y aura en gros 70 minutes en prises de vue réelles et 50 en animation. Pour ces dernières, nous procédons à la rotoscopie des acteurs. C’est-à-dire que l’on redessine et anime sur leurs mouvements et leur interprétation. Ce n’est pas comme la performance capture que Spielberg et Jackson ont utilisé dans Tintin. C’est la vieille technique qu’utilisaient déjà les frères Fleischer dans la série Superman ou Walt Disney sur Blanche Neige, dans les années 40. Les acteurs ont pris ce travail très au sérieux. Ils ont mis un point d’honneur à ce que leur interprétation constitue une parfaite référence pour les animateurs." Des acteurs parlons-en, puisque ce film également connu sous le titre the Congress réunira Paul Giamatti, Harvey Keitel, Frances Fisher, Danny Huston et Jon Hamm. Sacré casting, n'est-ce pas ?