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L'image de 24 n'est pas parfaite. Mais ce constat n'est pas tant imputable au Blu-Ray, ici un bel objet technique, qu'a la copie originale qui nous est proposée, pas forcément esthétique ou avantagée par la haute définition. Tout ceci est naturellement une histoire de gout, mais le tournage express de la série se ressent sur une photographie pas toujours soignée et dont on ne compte plus les plans extérieurs dont les blancs sont cramés. Et ce, dès les premières minutes. Bruité, disposant d'un grain pas déplaisant mais focalisé sur une majorité de gros plans, le véritable apport de la HD met en avant quelques détails, certes (en particulier sur les stock shots aériens), mais ne saute pas plus aux yeux que cela. On peut même dire que ça ne met pas en valeur certains effets visuels un peu emballés par-dessus la jambe. Toujours est-il que, une fois encore, le Blu-Ray s'impose comme un quasi sans faute puisque l'encodage ne trahit pas le moindre artefact numérique et permet une belle restitution générale, dont une gestion des noirs franchement aboutie alors que jusque là, 24 avait plus un aspect gris foncé. En acceptant les partis pris artistiques (ou contraintes techniques), on est devant une belle réussite.
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L'accueil de la restitution sonore est similaire à celle de l'image. A savoir que si le mixage de base de 24 n'est pas plus transcendant que cela, le Blu-Ray permet de profiter d'une écoute optimale. Le grand regret, comme souvent dans la série, c'est que le mixage 5.1 n'exploite pas assez ses possibilités d'enveloppement, laissant le gros du spectacle sur la scène avant, même lors des scènes d'action. La sensation stéréo n'est d'ailleurs réellement vivante que dans la balance des effets musicaux. En tout cas, le DTS HD Master audio 5.1 alloué à la version originale ne manque pas de punch et délivre un coffre évident inexistant sur une expérience télévisée classique. Les basses sont constamment là, offrant un coffre relativement appréciable (en particulier sur les voix) et naturel. Comme évoqué, les canaux hi-fi disposent d'un joli relief lorsque la musique s'en mêle. La VF ne dispose que d'un DTS mi-débit standard, certes, mais n'a presque pas à rougir face à son homologue anglais puisque le mixage ne fait pas de folies. C'est donc central, plutôt massif dans les sons lourds, exagère sans doute un peu trop dans la mise en avant des voix, mais s'impose sérieusement malgré tout.
Pauvre saison 8... Si les scénaristes de 24 n'ont pas spécialement traité la série avec les meilleurs égards pour son grand final, l'interactivité proposée sur le Blu-Ray se montre toute aussi négligente. Chose surprenante puisque les années précédentes se targuaient de nombreux éléments complémentaires et on était clairement en droit d'espérer des bonus qui aborderaient la conclusion d'une série qui fera date, malgré tout. Notons d'abord la disparition pure et simple des Commentaires audio. A la place nous trouvons quelques épisodes dans leurs versions longues (un peu de blabla de ci, de là) ainsi qu'une minorité de modules éparpillés sur les six disques.
D'abord, les Scènes coupées (11min39 en tout) qui n'ont bien évidemment aucune chance d'offrir un meilleur aspect à la saison et qui, comme beaucoup de séquences conservées, font office d'une remplissage un peu voyant. On retrouve ensuite ce qui sera malheureusement l'élément de plus consistant, baptisé Vu des coulisses (51min40 en tout) et qui, malgré sa durée supposée intéressante, ne consiste qu'en une série de modules, 21 en tout, diffusés à la télévision après chaque épisode et dont la durée avoisine 2min30. Ca fait bien évidemment très court pour un making of, ces derniers ne se focalisant brièvement que sur la séquence technique forte de chaque épisode, ponctué d'un gargarisme caricatural (On est les meilleurs, ce qu'on a fait est sans précédent, on ne se répète jamais) qui ne donne aucun crédit à tout ceci. A cela s'ajoute un petit making of Dernière version de la CTU (12min51) qui, comme son nom l'indique plus ou moins, s'intéresse à l'architecture super moderne du quartier général où se déroule une partie de la saison. Finalement, le bonus technique le plus intéressant de tout le coffret demeure New York Digitalisé (9min08), s'intéressant aux nombreux effets visuels de cette saison consistant à faire croire que l'histoire se déroule dans la grosse pomme alors tout a été tourné à Los Angeles. Des effets visuels parfois très voyants et parfois plus habiles...
Notons enfin la présence d'une ultime bonus qui a le mérite de créer un certain mystère. En effet, L'arrestation de Chloe (3min39) est un court-métrage se déroulant quelques années après la saison 8 et dévoilant donc Chloe être mise aux arrêts par le FBI, devant son fils, pour couvrir la fuite de Jack, considéré comme un fugitif fédéral. S'agit-il d'un prélude à une potentielle saison 9 ou du futur long métrage ? Aucune explication n'est apportée...
