Retrouvez nos captures Blu-Ray en Full HD (1080p) :
Le mixage mono 1.0 PCM met une fois de plus à l'avant l'accompagnement musical original d'Ernö Rapée, ses thèmes étant cette fois croisés avec le célèbre O Sole mio puisque, rappelons le, L'Ange de la rue se déroule à Naples. Malgré un souffle marqué et quelques saturations, cette piste sonore s'avère dynamique et se voit marquée par l'intrusion de quelques éléments sonores comme un sifflement ainsi qu'un chant synchrone avec l'arrivée de chanteurs des rues à la 47ème minute.
Quête de la pureté (12min23)
Tout comme sur le Blu-ray de L'Heure suprême, nous retrouvons Hervé Dumont, historien du cinéma et biographe de Frank Borzage, pour un entretien centré sur la réalisation de L'Ange de la rue, considéré jusque dans les années 70 comme un film perdu, heureusement retrouvé aux Etats-Unis. Après l'immense succès mondial de L'Heure suprême, la Fox décide de réunir à nouveau Frank Borzage et ses comédiens Janet Gaynor et Charles Farrell pour profiter de cet engouement surprise auprès du public. Très vite, le choix se porte sur un roman de Monckton Hoffe, bénéficiant des mêmes ingrédients à succès que L'Heure suprême : cadre européen, histoire d'amour, protagonistes pauvres et terriblement attachants. Avec quelques photos d'archives en accompagnement, Hervé Dumont évoque la position de force de Frank Borzage auprès du studio de la Fox suite au succès de L'Heure suprême, le réalisateur prenant la décision de transposer l'histoire originale à Naples afin de rendre hommage à ses ancêtres et sa famille (les Borzaga, patronyme avant la naturalisation américaine). Notre interlocuteur parle ensuite de la reconstruction de la ville de Naples dans les studios hollywoodiens et de l'aspect visuel exceptionnel du film. On y apprend que le plateau principal était créé de manière circulaire, sous la demande de Frank Borzage, le réalisateur pouvant ainsi installer une énorme grue en bois au centre de son décor où sera installée une caméra capable de pivoter à 360°, permettant de suivre un personnage évoluer d'un quartier à l'autre en usant du plan-séquence alors très rare à l'époque. Après avoir détaillé minutieusement la forme (influencée par Murnau, travaillant sur un plateau voisin), Hervé Dumont clôt cet entretien en exposant les thèmes du film, le jeu des comédiens, la direction d'acteurs, l'apport du son, et se penche sur les apartés intimes et personnels caractéristiques du cinéma de Frank Borzage présents dans L'Ange de la rue.
Frank Borzage : les ailes du désir (14min31)
Critique et historien du cinéma, Michael Henry Wilson signe une véritable dissection dite par une narratrice en voix-off sur la thèmatique "borzagienne" (l'ascension par l'amour) qu'il résume par cette superbe phrase "Chez Borzage, la passion est un levier prodigieux qui accomplit ce dont la raison, la science ou la médecine sont incapables. La seule aventure digne d'être vécue, c'est l'amour fou". La cohérence de l'oeuvre de Frank Borzage, les grandes oeuvres du réalisateur (L'Heure suprême, L'Ange de la rue), les rapports humains dans son cinéma, les héros borzagiens (la femme audacieuse, l'homme fils de personne) sont ici finement analysés.
Screen Directors Playhouse : "A ticket for Thaddeus" (25min27)
Nous retrouvons ici un court-métrage réalisé par Frank Borzage en 1956 issu de l'émission Screen Directors Playhouse. Dans ce show, chaque cinéaste ou comédien de renom (Leo McCarey, Buster Keaton, Ray Milland...) était convié à réaliser un ou plusieurs téléfilms pour le compte de la série prestigieuse Screen Directors Playhouse, créée par les Studios Hal Roach, dont les bénéfices étaient reversés à la Director's Guild. Ici, le cinéaste raconte l'histoire d'un immigré polonais souffrant d'un sentiment de persécution et qui doit affronter la police après un accident d'automobile bénin. Frank Borzage dresse ici le portrait poignant d'un homme traumatisé par la guerre, rescapé des camps de concentration, et qui découvre enfin le vrai sens de la liberté et de la justice en se voyant accorder la nationalité américaine. Le personnage principal est remarquablement interprété par le grand comédien Edmond O'Brien vu dans Les Tueurs de Robert Siodmak et dans La Horde sauvage de Sam Peckinpah.
L'interactivité se clôt sur une galerie de photos (3min20).