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Passé spécialiste dans l’utilisation du numérique (même si tout est fait ensuite pour simuler une texture argentique), Robert Rodriguez déçoit rarement lorsque ses films sont déclinés sur DVD et surtout en Blu Ray. A l’instar de son précédent Planète Terreur et dans une autre mesure Sin City, Machete profite des bienfait de la HD pour proposer une copie sans faille restituant fidèlement la récente découverte en salles. Jouant à l’effet Grindhouse abimé le temps d’une introduction, puis plus propre par la suite, l’image du film retrouve sa texture chaude et orangée, quelques bidouillages granuleux pour faire comme si, mais une restitution frôlant la perfection technique. Détaillé, contrasté, s’attardant longuement sur quelques trognes sauvages, le résultat est à la hauteur.
Retrouvez nos captures du Blu Ray de Machete en Full HD (1080p) :
Sony soigne ses titres jusqu’au bout en proposant à Machete une image très satisfaisante mais également un son tout aussi remarquable. Certes, le mixage n’est pas d’une inventivité renversante (celui du précédent film de Rodriguez jouait beaucoup plus avec son caractère foutraque) mais il transpire réellement et bénéficie d’un beau relief. Outre les modalités d’usage (poursuites, coups de feu, explosions, etc.) on appréciera surtout une belle balance musicale faisant jouer discrètement son orchestration sur l’ensemble des canaux. Le DTS HD Master Audio 5.1 offre ses faveurs à une VF comme une VO semblables, même si le doublage français se montre parfois ringard. En tout cas, tout le monde est logé à la même enseigne. Pas de jaloux…
La déception est de mise. Non pas que l'on pouvait exiger de Machete une interactivité fracassante, mais l'on a connu Robert Rodriguez bien plus généreux sur ses films précédents. Outre 10 minutes de scènes coupées se limitant à quelques dialogues supplémentaires et une scène rigolote où l'on découvre la jumelle de Jessica Alba, le seul supplément "important" consiste en un enregistrement des Réactions d'une salle où l'on notera ici et là quelques esclaffements arrachés à un public bien conciliant et conquis d'avance. Des applaudissement à la moindre goute de sang : on se demande où commence l'égocentrisme du metteur en scène pour proposer cela…
