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Test Blu-ray : Predator 2 – Blu-Ray

Le 11/11/2008 à 03:30
Par
Predator 2 – Blu-Ray

S'il est une véritable injustice, c'est l'oubli dans lequel est tombé Predator 2. Certes, si le film de Stephen Hopkins n'arrive pas à s'élever au niveau d'excellence de l'épisode signé John McTiernan, il s'impose néanmoins comme un bon gros divertissement de studio comme seules les années 80 savaient en faire (même s'il date en fait de 90). Tout ce qu'on aime, en tout cas : Bourrin, sec, efficace, violent, ne lésinant pas sur l'hémoglobine et certaines idées trashs totalement farfelues, le tout baigné dans un univers urbain aux relents de SF évidents. Le genre de produit correspondant totalement aux achats pour lequel on n'a pas besoin de réfléchir, on fonce ! Une bonne raison d'oublier les deux navetons AVP et AVP 2, surtout que le Blu-Ray est techniquement splendide...


 

Predator 2 – Blu-Ray







Image : 9/20

Oh le pied ! Mais quel pied ! En ouvrant le boitier bleu, on n'espérait sincèrement pas tomber sur une édition aussi soignée. D'une part parce que le film a déjà plus de 18 ans mais surtout que le traitement infligé au premier opus (culte, et tout le bazar qui va avec) ne laissait aucune chance à cette suite parfois inconnue... Et bien on ne sait pas si Fox a changé sa ligne éditoriale ou s'il est question de se faire pardonner, mais redécouvrir le film dans de telle condition est un vrai bonheur. Si, si... C'est bien simple, tout est bon à prendre. Le point le plus essentiel étant qu'on a ici jugé bon d'enfin encoder le film en Mpeg 4 (au lieu du Mpeg 2 du premier film), autorisant tous le confort d'encodage nécessaire. Un simple coup d'œil sur la précédente édition DVD, pourtant de déjà très bonne facture, démontre néanmoins que Predator 2 avait vraiment besoin de la haute définition pour être apprécié. Parce qu'il s'agit avant tout d'une œuvre hyper esthétisée, bénéficiant d'un style visuel et d'une charte de couleurs très soignée concoctée par un directeur photo très inspiré (et ça, c'était avant l'époque des retouches digitales).

 

Du noir, du bleu, du mauve, de l'ocre à foison... tout se marie à merveille, sans sourciller. Histoire de se compliquer la tâche, Hopkins s'est embarrassé d'éléments qui en général ne font pas bon ménage (pluie avec lumières UV entouré de fumée, etc) et pourtant, là encore, pas la moindre fioriture au programme d'une copie qu'un jurerait fraichement développée. C'est beau, c'est propre, c'est net, ça et respire franchement la SF d'usine de l'époque (impossible de ne pas penser à l'univers de Paul Verhoven sur certains décors). On ne peut qu'apprécier.


Predator 2 – Blu-Ray

 


Son : 8/20

Vous avez lavé vos pieds ? Parce qu'il y a une fois encore franchement de quoi se les prendre. C'était déjà flagrant sur le dernier DVD, mais pour un film de cet âge, la bande son est une véritable claque, tant la puissance de son ouverture des canaux avants offre une dynamique épatante entre les voix d'une grande limpidité et sa bande originale très "tropicale" des plus enveloppantes. Presque 20 ans au compteur et c'est frais, c'est neuf, ça respire totalement, rendant les honneurs à DTS HD Master Audio particulièrement généreux en terme d'immersion. Un vrai enveloppement, privilégiant donc la musique du film, laissant évacuer ça et là quelques écarts jamaïquains étranges (Alan Silvestri oblige) et autant d'effets plus qu'efficace. Le film proposant tout ce qu'on attend de coups de feu et d'explosions en tous genre, le spectacle ne désemplit que rarement. Ajoutons à l'ensemble un grondement de basses qui frôle la zone de travaux urbains...

Notons que la VF DTS forcément un peu moins pêchue, ne serait-ce que pour le rendu des voix, s'en sort plutôt efficacement.


Bonus : 4/20

Le Blu-Ray reprend l'intégralité des bonus proposés sur la dernière édition collector. Ceci dit, on ne va pas vous mentir : l'interactivité de Predator 2, notamment son second disque demeure une énorme déception de part l'absence d'un vrai documentaire récent (l'absence de Danny Glover s'en fait d'ailleurs bien ressentir) et bien plus encore lorsque le supplément majeur n'est qu'un vulgaire miroir aux alouettes bricolé à partir de broutilles. Dommage.

 

Ces bonus ont au moins le mérite d'être là, eux... contrairement à ceux absents du Blu-Ray du premier Predator !

 

On y retrouve donc Les deux pistes de Commentaires audio recueillant les propos du réalisateur (sur une piste) et des scénaristes (sur une autre). Alors qu'il aurait été plus judicieux de joindre les trois bougres ensembles, Hopkins se retrouve seul dans sa bulle à paraphraser les propos de ses deux confrères un poil plus enthousiastes. Pour le reste, rien de révolutionnaire dans des commentaires des plus classiques ("ce jour là il faisait chaud", "Ici c'est un mannequin'', ''On ne voulait pas retourner dans la jungle" etc.) mais qui demeurent néanmoins les seuls suppléments de poids puisque c'est ensuite que les choses se gâtent.


 

Predator 2 – Blu-Ray

 

En effet, Les chasseurs et les proies (35min41) reste une grosse déception ! Malgré sa durée exhaustive et son ambition résolument orientée vers la rétrospection, ce faux making of monté de bric et de broc n'est en réalité qu'une longue featurette promo conçue à partir de petits bouts d'interviews prises sur le vif hormis celle de Stephen Hopkins, seul intervenant à bien vouloir revenir sur le film. Nous n'y apprendrons malheureusement rien si ce n'est que Gary Busey s'amuse à couper la parole de ses partenaires pendant leurs entretiens et que tout le monde s'éclate bien avec les autres. Seules les dix dernières minutes nous éclairent un tantinet sur les conditions de tournage sur le toit avant la chute du Predator ainsi qu'une petite visite guidée à travers le décor du vaisseau où l'on nous explique la présence du crâne Alien.


 

Predator 2 – Blu-Ray

 

On passe ensuite aux petits documents annexes. Evolutions (6min16) propose quatre modules qu'il est possible de visionner d'une traite ou indépendamment les uns des autres s'appliquent à décrypter quatre effets visuels du film : le générique, l'attaque dans le métro, la première apparition du Predator sur le toit et la conception des pas invisibles dans la flaque d'eau. C'est d'ailleurs cette dernière partie qui retiendra le plus notre attention de part la méthode utilisée et la difficulté endurée pour obtenir un effet toujours aussi saisissant aujourd'hui. En revanche, Armes de choix (6min49) Plus que dispensable, cette section gadget nous ramène à l'ignoble featurette internet de Alien Vs Predator ou le jeune stagiaire Paul Anderson nous exposait fièrement la galerie des armes utilisées dans son film d'étudiant. On y découvrira entre autres que les lames tranchantes peuvent couper et que les rayons laser peuvent brûler... Fascinant !

 

La Galerie promo (12min26) est un regroupement des 3 bandes annonces et des 5 spots TV officiels ainsi que des trois featurettes promos (3min03, 5min41, 3min40) qui auraient pu fournir de jolis documents d'archives s'ils n'avaient pas été tous utilisés et triturés pour concevoir le "Making of" général. Plus agaçant qu'autre chose après la déconfiture subie suite au visionnage du document principal du DVD, on a qu'une seule envie : ne plus regarder ce genre de chose. On achève bien les chevaux, pourquoi pas le spectateur ? Pas la peine d'espérer apercevoir dans Extraits de Hard core (7min05) quelques séquences trashs coupées au montage puisqu'il s'agit juste des versions longues des flashs TV intervenant à deux reprises dans le film. Vous avez dit inutile ? Gagné !



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